Les Bourses européennes ont ouvert en nette hausse mardi, soutenues par une croissance meilleure que prévu en Chine et peu affectées par la dégradation la veille par Standard & Poors de la note du fonds de stabilité financière européen (FESF) après celle de neuf pays de la région.

Vers 6h25 (heure de Montréal), la Bourse de Paris affichait une progression de 1,35%, celle de Francfort de 1,86%, Londres de 0,86%, Milan de 1,44% et Madrid de 0,97%.

En Asie, les places financières ont été les premières à saluer les chiffres de la croissance chinoise qui a atteint 8,9% au quatrième trimestre 2011 et 9,2% sur l'ensemble de l'année, un chiffre certes en baisse, mais supérieur aux attentes du marché.

Tokyo a terminé sur un gain de 1,05% tandis que Hong Kong a bondi de 3,24% et Shanghai de 4,18%.

Le PIB de la deuxième économie mondiale s'est élevé l'an dernier à 47 156,4 milliards de yuans (7564 milliards de dollars CAN), a précisé mardi le Bureau national des Statistiques (BNS).

Lundi, alors que Wall Street était fermé en raison d'un jour férié (Martin Luther King Day), les marchés ont très bien résisté à l'abaissement vendredi par SP de la note de neuf pays de la zone euro, dont la France qui a perdu son triple A, l'annonce ayant été largement anticipée par les investisseurs.

L'abaissement massif des notes a été «non seulement bien intégré», mais a permis «également de se débarrasser d'un élément anxiogène qui pesait sur la cote», a expliqué Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.

Lundi soir, la zone euro a dû faire face à une nouvelle dégradation, celle du fonds de soutien de la zone euro (FESF), qui suit logiquement celle des États membres de cette zone.

En retirant son triple A au FESF, SP a relancé le débat sur les moyens de renforcer ce mécanisme, indispensable dans la gestion de la crise d'endettement européenne.

Au sein de l'Europe, les discours divergent: le patron du Fonds Klaus Regling a assuré que la capacité de prêts du FESF n'était pas remise en cause. En revanche, le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a jugé qu'il sera peut-être nécessaire de renflouer le fonds.

Pour IG Market, «l'enjeu n'est plus la perte du triple A de la France qui a été parfaitement bien intégrée par les marchés, mais les discussions difficiles en Grèce et le cas du Portugal dont la dette est passée dans la catégorie des investissements spéculatifs».

Mardi, le marché va être soutenu, du moins dans la matinée, par les chiffres satisfaisants venant de Chine, a souligné le courtier IG market, ce qui permettra de faire passer au second plan les difficultés de la zone euro.

Les investisseurs suivront dans la matinée l'adjudication espagnole à court terme mardi. Madrid espère lever jusqu'à 5 milliards d'euros lors d'une émission de bons à 12 et 18 mois.

Sur le marché des changes, l'euro s'affichait en nette hausse à 1,2754 dollar vers 3h10 (heure de Montréal).