Les Bourses européennes étaient en baisse sensible jeudi plombées par les inquiétudes pour le secteur bancaire en Allemagne, en Espagne et en Italie.

Vers 8h00 (heure de Montréal), Paris cédait 0,93%, Londres 0,45%, Francfort 0,70%. Milan et Madrid plongeaient respectivement de 3,23% et 1,98%. L'Euro Stoxx 50 cédait 1,27%.

Les valeurs bancaires étaient malmenées, sous pression en raison du premier emprunt français de l'année et d'inquiétudes pour le secteur en Allemagne, en Espagne et en Italie.

La France, qui voulait lever entre 7 et 8 milliards d'euros, a finalement emprunté 7,963 milliards d'euros sur des échéances longues. Si les taux sont restés globalement bas, la demande a été plus faible que lors des précédentes opérations sur la ligne à 10 ans.

«L'adjudication est plutôt correcte. Elle n'a pas franchement fait bouger les marchés», relève Dov Adjedj, vendeur d'actions chez le courtier Aurel BGC.

«Ce sont les banques qui pèsent sur le marché et qui donnent la tendance», renchérit M. Adjedj.

Le secteur bancaire était par ailleurs pénalisé par la situation en Espagne et en Italie.

Le ministre espagnol de l'Économie, Luis de Guindos, a estimé dans un entretien au Financial Times que les banques espagnoles avaient besoin de provisionner jusqu'à 50 milliards d'euros en plus pour nettoyer leurs comptes.

En Italie, la première banque du pays, UniCredit, s'est écroulée en Bourse mercredi, lâchant plus de 14%, après avoir annoncé les conditions de son augmentation de capital de 7,5 milliards d'euros qui prévoit une forte décote en vue d'attirer les investisseurs.

Les investisseurs vont désormais se concentrer sur plusieurs indicateurs américains dans l'après-midi, sur l'emploi privé notamment et l'activité dans le services.