Plusieurs observateurs de la scène boursière se sont empressés de rappeler la théorie qui veut que la Bourse connaisse une année positive si elle est à la hausse après les cinq premières séances de l'année.

Plusieurs observateurs de la scène boursière se sont empressés de rappeler la théorie qui veut que la Bourse connaisse une année positive si elle est à la hausse après les cinq premières séances de l'année.

Des recherches menées par Yale Hirsch, de Stock Trader's Almanac, révèlent en effet qu'au cours des 38 dernières années, les Bourses ont réalisé un rendement positif 86% du temps lorsque les cinq premières séances de l'année avaient produit un résultat positif. Les résultats sont toutefois moins probants lorsque les cinq premières séances produisent un résultat négatif. Le marché a alors autant de chances de monter que de baisser, révèle l'étude.

Cette théorie portant sur les cinq premières séances repose beaucoup plus sur le folklore que sur des analyses sérieuses de cycles, estime Ron Meisels, président de Phases & Cycles, firme de gestion spécialisée en analyse technique. «Il existe suffisamment d'exceptions pour rendre cet indicateur peu fiable», dit-il.

Ce qui devrait plutôt susciter l'intérêt des investisseurs, c'est la performance de l'ensemble du mois de janvier. Et surtout cette année, étant donné qu'il s'agit d'une année d'élection présidentielle. Une étude du stratège Sam Stovall, de Standard&Poor's, révèle que, depuis 1945, chaque fois que la Bourse a progressé durant le mois de janvier d'une année électorale, et cela s'est produit huit fois, l'indice S&P 500 s'est apprécié en moyenne de 16%. Ce qui constitue une performance nettement supérieure à la moyenne générale.

L'ISM

Si les Bourses américaines et canadiennes ont amorcé l'année du bon pied, c'est surtout grâce à la publication d'une première statistique économique encourageante. En effet, en plus du rebond de l'euro et des Bourses européennes le 2 janvier, les marchés ont surfé sur l'annonce d'une nouvelle augmentation de l'indice de l'activité manufacturière aux États-Unis. L'indice ISM (Institute of Supply Management) a atteint 53,9% en décembre, son plus haut niveau depuis juin dernier.

Ce résultat est encourageant pour deux raisons. D'abord, il permet aux investisseurs d'être optimistes quant aux chiffres de l'emploi qui seront publiés vendredi. Le consensus prévoit une création de 155 000 emplois. Si ce chiffre devait être surpassé, ce que la hausse de l'ISM suggère, les économistes pourraient rapidement réviser à la hausse leur prévision de croissance économique pour le premier trimestre, croit Bob Pisani, observateur sur le parquet de la Bourse de New York pour CNBC.

La hausse de l'ISM permet également de croire que le ralentissement économique en Europe ne se propage pas encore de façon trop virulente aux États-Unis. L'indice manufacturier européen a quant à lui baissé au cours des cinq derniers mois.

Dollar canadien

Le dollar canadien a bondi de 0,58 cent US, à 98,91 cents US, durant cette première journée de négociation et n'est plus qu'à environ 1 cent de la parité avec le dollar américain.

Le réputé investisseur Jim Rogers a déclaré sur les ondes de CNBC que le huard était une des meilleures devises du monde, ce qui n'a sûrement pas nui.

Toutefois, parmi les facteurs qui ont favorisé le huard et la Bourse de Toronto, notons la hausse de 4,13$US du prix du pétrole, à 102,96$US le baril. Cette hausse s'explique par une crainte quant aux approvisionnements futurs alors que la tension monte à la suite des tests de lancement de missiles menés par l'Iran. Le prix de l'or a également bondi de 33,70$US, à 1600,50$US l'once.

Quant aux prix de la plupart des commodités, ils ont commencé l'année avec des hausses intéressantes.