Les craintes d'un ralentissement de l'économie mondiale ont affecté mercredi la Bourse de Toronto, dont le principal indice a dégringolé de près de 200 points.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a perdu 198,26 points, à 11 728,41 points, principalement en raison de la glissade des secteurs des ressources et des banques, à la suite de quatre jours de fermeture des marchés financiers en raison des congés de Noël.

La Bourse de croissance TSX a clôturé à 1451,08 points, en baisse de 18,60 points.

Les préoccupations entourant la possibilité d'un retour à des conditions économiques propres à une récession dans de nombreuses parties du monde ont fait chuter la Bourse de Toronto de près de 13 pour cent, depuis le début de l'année.

«2011 a été une année relativement bonne pour l'économie (canadienne)», a affirmé Jeff Bradacs, gestionnaire de portefeuilles chez Gestion d'actifs Manuvie.

Il est cependant important de se rappeler à quel point les produits de base et la croissance économique comptent pour l'indice S&P/TSX, a-t-il ajouté.

Les volumes de transactions sont très légers cette semaine, et tout événement suffisamment important pour retenir l'attention des investisseurs pourrait avoir un impact amplifié en raison du calme qui règne sur les marchés.

À la suite d'un solide départ, le dollar canadien a perdu de son élan et clôturé à 97,64 cents US, en baisse de 0,32 cent US.

Les marchés américains ont également terminé la journée dans le rouge. La moyenne Dow Jones des 30 valeurs industrielles a perdu 139,94 points et clôturé à 12 151,41 points à Wall Street, tandis que l'indice de référence S&P 500 reculait de 15,79 points, à 1249,64 points, et que l'indice composé du Nasdaq voyait sa valeur chuter de 35,22 points, à 2589,98 points.

Les préoccupations nées de la crise de la dette en Europe demeurent le plus souvent à l'esprit des investisseurs, qui ont plus tôt en journée été encouragés par deux émissions d'obligations ayant fait chuter les taux d'intérêt versés par l'Italie sur sa dette.

Le répit a toutefois été de courte durée. Des analystes ont fait remarquer que l'épreuve la plus importante aurait lieu jeudi, alors que différentes valeurs totalisant 8,5 milliards d'euros seront mises en vente.

À la Bourse de Toronto, le secteur de l'énergie a diminué de 1,9 pour cent, le cours du baril de pétrole brut léger pour livraison en février s'étant établi à New York à 99,36 $ US, en baisse de 1,98 $ US, après que Washington eut prévenu l'Iran qu'il ne tolérerait aucune perturbation du trafic maritime dans le détroit d'Ormuz, à l'embouchure du golfe Persique, passage du sixième des expéditions mondiales de pétrole.