Le principal indice de la Bourse de Toronto s'est emparé jeudi de plus de 100 points, permettant au parquet de clôturer en hausse pour une troisième séance consécutive.

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L'indice composé S&P/TSX a progressé de 1,05% ou 122,95 points, pour terminer à 11 876,48 points, les investisseurs s'étant laissé porter par les signes positifs au sujet de l'économie américaine. L'activité boursière se fait par ailleurs de moins en moins intense à l'approche des Fêtes.

Le secteur minier a montré la voie, jeudi, avec une croissance de 2,5%, suivi par les progressions de 1,8% des secteurs de l'énergie et de la finance.

La Bourse de croissance a avancé de 0,28% ou 3,96 points à 1443,71 points.

Le dollar canadien s'est quant à lui apprécié de 0,45 cent US à 97,93 cents US.

Le cours du pétrole brut s'est rapproché de la barre des 100$ US le baril, stimulé par des signes d'augmentation de la demande et certaines inquiétudes au sujet des réserves mondiales.

Le brut a avancé de 86 cents US à 99,53$ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, tandis que le prix du lingot d'or a laissé 3$ US à 1610,60$ US l'once et que le cours du cuivre a gagné 2 cents US à 3,42$ US la livre.

Aux États-Unis, les marchés ont aussi bien réagi à la publication des données économiques encourageantes.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a crû de 0,51% ou 61,9 points à 12 169,7 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,83% ou 10,3 points à 1254 points et que l'indice composé du Nasdaq s'est adjugé de 0,83% ou 21,5 points à 2599,5 points.

Les investisseurs se sont laissé guider par les bonnes nouvelles sur le front de l'emploi aux États-Unis, a noté Ian Nakamoto, directeur de la recherche chez MacDougall, MacDougall and MacTier. Le nombre de nouvelles demandes de prestations d'assurance emploi a retraité la semaine dernière pour atteindre son plus faible niveau depuis avril 2008.

«C'est le secteur qui affiche la meilleure mine - l'économie américaine. Toutes les autres économies, incluant celles du Canada, ralentissent toujours, mais les États-Unis sont en fait en train de se stabiliser et de repartir à la hausse», a précisé M. Nakamoto.

Le Conference Board des États-Unis a en outre indiqué que son évaluation de l'activité économique future affichait une solide hausse pour le mois dernier. C'est le deuxième gain mensuel à ce chapitre, ce qui laisse croire que l'économie américaine prend de la vitesse et que le risque de récession s'efface.

Les investisseurs ont semblé préférer se concentrer sur les bonnes nouvelles, faisant peu de cas d'un rapport montrant que l'économie américaine avait progressé plus lentement cet été qu'on ne l'avait cru, parce que les consommateurs ont moins dépensé que le gouvernement ne l'avait d'abord estimé.

L'économie a crû au taux annualisé de 1,8% pendant le trimestre de juillet à septembre, a indiqué le département américain du Commerce. Il s'agit de sa croissance la plus rapide cette année, comparativement à 1,3% pour le trimestre d'avril à juin. Mais les premières estimations avaient laissé entendre que la croissance du produit intérieur brut s'était établie à deux pour cent pendant le trimestre d'été.

Le marché n'a pas vraiment réagi à la décision de la Cour suprême du Canada qui a rejeté le projet de commission unique des valeurs mobilières auquel tenait tant le gouvernement fédéral. L'opinion unanime du plus haut tribunal du pays laisse entendre que le projet de loi constituait une «intrusion massive» par le Parlement dans le domaine de la réglementation des valeurs mobilières, jusque-là régi par les provinces.

Bien que non contraignante, la décision de jeudi signe l'arrêt de mort du projet du ministre des Finances Jim Flaherty, qui, depuis cinq ans, rêve de remplacer le système actuel où chaque province a ses propres lois et règlements et son propre organisme de réglementation.

Par ailleurs, le Conference Board du Canada a indiqué jeudi que la confiance des consommateurs canadiens était à son plus faible niveau en plus de deux ans et demi. L'indice du groupe de recherche a affiché un recul de 6,5 points en décembre.