Les Bourses européennes évoluaient en hausse mercredi matin faisant preuve d'un certain optimisme concernant les résultats du prochain sommet européen et de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.

Vers 6h20 (heure de Montréal) la Bourse de Paris progressait de 0,77%, celle de Francfort de 0,47%, celle de Milan de 0,69% tandis que Madrid gagnait 0,60% et Londres 0,48%.

Les Bourses asiatiques ont également profité d'un regain d'enthousiasme mercredi, Tokyo finissant notamment sur un bond de 1,71%.

«Les intervenants veulent croire que le sommet européen de la fin de semaine se conclura, enfin, par l'annonce de mesures crédibles de stabilisation de la situation financière de la zone euro», a commenté Christian Parisot, économiste pour le courtier Aurel BGC.

«Il y a beaucoup de choses à attendre du sommet des dirigeants européens, et notamment l'espoir qu'il conduira à des propositions détaillées», a renchéri Terry Pratt, de IG Markets.

Plusieurs options sont évoquées. L'une d'elles reviendrait à doter l'Union monétaire de deux dispositifs de soutien financier au lieu d'un seul aujourd'hui. Concrètement, il s'agirait de maintenir le Fonds européen de stabilité financière (FESF) en activité lorsque le dispositif permanent qui doit lui succéder sans doute dès l'an prochain, le Mécanisme de stabilité européen (MES), entrera en vigueur.

Dans un projet de rapport qui sera soumis aux dirigeants européens lors du sommet de jeudi et vendredi, le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy propose également de transformer le FESF en institut bancaire, ce qui lui permettrait d'emprunter à la Banque centrale européenne (BCE).

Le temps presse. Standard & Poor's menace désormais de dégrader 15 des 17 pays de la zone euro, dont l'Allemagne et la France, ainsi que le FESF. La Banque européenne d'investissement (BEI) pourrait aussi être visée par l'agence de notation.

En visite mercredi à Paris, le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner s'est dit «confiant» dans la possibilité d'un succès des Européens face à la crise de la dette, soulignant l'importance d'une issue positive «pour les États-Unis et le reste du monde».

Par ailleurs la tendance sur les places financières est soutenue par l'attente d'une baisse des taux de la BCE jeudi afin de relancer la croissance.

Le marché obligataire, qui avait plutôt bien digéré mardi l'avertissement lancé par Standard & Poor's, était quasiment stable mercredi matin, les taux sur la dette à long terme de l'Italie continuant même à se détendre autour de 5,750% vers 9h15 GMT.

À la même heure, sur le marché des changes, l'euro se stabilisait à 1,3424 dollar après avoir regagné du terrain face au billet vert.