La Bourse de Toronto n'a pas résisté à la morosité ambiante, alors que Wall Street était en congé pour l'Action grâce. À l'instar des Bourses européennes, le TSX n'a pas été impressionné par le sommet Merkel-Sarkozy-Monti sur la crise de la dette en Europe.

Merkel, Sarkozy et Monti déçoivent les Bourses européennes

Merkel, Sarkozy et Monti unis pour la survie de l'euro

«Nous n'avons vu aucun signe qui laisse entrevoir un endiguement de la crise», affirme Barry Schwartz, gestionnaire de devises chez Baskin Financial Services à Toronto, en entrevue à Bloomberg News. «La tendance est résolument négative», estime le représentant de cette société qui gère environ 400 millions de dollars.

Le principal indice torontois a même atteint un creux de sept semaines en milieu de journée, largement plombé par le recul de l'or et du secteur de l'énergie (-0,80%). Au final, le S&P/TSX a clôturé la séance en baisse de 86,39 points (-0,75%) à 11 485,32 points. Les secteurs des financières (-0,67%), des industries (-0,41%) et des télécoms (-0,36%) ont aussi été malmenés. Seul le secteur des métaux a progressé (0,85%).

À Wall Street, c'était le calme plat à cause du congé de l'Action de grâce. Vendredi, les marchés américains seront ouverts pour une demi-séance.

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Les investisseurs ont été grandement déçus par l'absence d'annonces concrètes à l'issue du minisommet qui a réuni les dirigeants des trois plus grandes économies de la zone euro à Strasbourg. Ils espéraient des mesures permettant de juguler la crise dans la zone et notamment l'annonce d'un changement dans la politique de la Banque centrale européenne (BCE).

Mais ils ont déchanté. Le président Nicolas Sarkozy a indiqué que la France, l'Allemagne et l'Italie étaient d'accord pour respecter l'indépendance de la BCE et allaient s'abstenir de demandes «positives ou négatives» à cette institution.

En clair, cela signifie qu'ils n'ont pas l'intention de lui demander d'intervenir plus massivement. Les dirigeants ont ainsi déçu les espoirs des investisseurs qui estiment que des interventions de la BCE seraient le seul moyen de soulager les places financières à court terme.

- Avec Bloomberg et AFP