Les Bourses européennes restaient pour la plupart dans le vert mardi à la mi-journée, toujours portées par des chasses aux bonnes affaires, après une forte baisse lundi, et ce malgré les tensions sur le marché de la dette et la forte hausse des taux d'emprunt espagnols.

Vers 7h45, la Bourse de Paris progressait ainsi de 0,44%, celle de Londres de 0,67%, celle de Francfort de 0,64%. Milan (+0,04) et Madrid (-0,09%) peinaient pour leur part à se maintenir à l'équilibre.

«Sur le fond, le climat reste toujours aussi préoccupant. À la crise de la dette en Europe, se sont ajoutées les inquiétudes sur l'endettement américain après l'échec du comité bi-partisan pour réduire le déficit public», a expliqué Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.

«Il n'y a donc actuellement aucune autre raison de progresser sur le marché action, si ce n'est de se repositionner techniquement sur des valeurs qui ont lourdement chuté», a-t-il poursuivi.

À la Bourse de Paris, par exemple, le montant des transactions était très faible, témoignant de la prudence des investisseurs.

Les difficultés des États unis après l'échec lundi d'un accord bipartite pour réduire leur colossale dette, sont en effet venues s'ajouter à celles déjà générées par la crise de la dette en Europe pour les investisseurs, alors que les menaces sur le «triple A» de la France se sont accentuées.

Pour tenter de circonscrire la crise de la zone euro, les consultations entre responsables européens se sont intensifiées mardi, avec notamment la venue à Bruxelles, pour son premier déplacement à l'étranger, du nouveau chef du gouvernement italien, Mario Monti.

Dans ce climat de tension sur les marchés, le Trésor espagnol a émis mardi pour 2,978 milliards d'euros de bons à 3 et 6 mois à des taux d'intérêt en très forte hausse, la victoire de la droite aux législative de dimanche n'ayant pas réussi à rassurer.

L'agence de notation Fitch a annoncé mardi qu'elle maintenait la note AA- de l'Espagne, mais a appelé à des «mesures supplémentaires» pour réduire le déficit public.

Dans ce contexte, les appels à la Banque centrale européenne pour qu'elle joue un rôle accru afin d'éteindre l'incendie de la crise de la dette en zone euro ont continué à se multiplier.

La 2e estimation de la croissance américaine pour le 3e trimestre qui doit être annoncée à 8h30 est également très attendue mardi par les investisseurs.

L'euro de son côté amorçait un timide rebond face au dollar.