La Bourse de Toronto a clôturé légèrement en hausse, mardi, à la suite de l'annonce du départ du premier ministre italien Silvio Berlusconi une fois que le Parlement italien aura adopté les mesures budgétaires et réformes économiques promises à l'Union européenne.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 0,22% ou 26,87 points, à 12 488,85 points, ayant été retenu par le recul de son secteur de l'or.

M. Berlusconi a survécu à un vote de confiance plus tôt en journée. Le résultat l'a cependant privé de la majorité au Parlement.

De fortes pressions étaient exercées sur le gouvernement italien afin qu'il adopte rapidement des réformes pour protéger l'Italie face à la crise européenne de la dette. Néanmoins, les investisseurs n'avaient pas confiance que M. Berlusconi puisse mettre en place les sévères mesures d'austérité réclamées par les marchés.

La Bourse de croissance TSXV a clôturé à 1669,67 points, en hausse de 0,47% ou 7,76 points. Le dollar canadien a terminé la journée en hausse de 0,44 cent US, à 99,19 cents US.

Les marchés américains ont effectué un bond en avant à la suite de l'annonce de la démission prochaine du premier ministre italien. La moyenne Dow Jones des 30 valeurs industrielles a gagné 0,84% ou 101,79 points et terminé la séance à 12 170,18 points à Wall Street, tandis que l'indice composé du Nasdaq augmentait de 1,20% ou 32,24 points, à 2727,49 points, et que l'indice de référence S&P 500 avançait de 1,17% ou 14,8 points, à 1275,92 points.

L'incertitude politique dans la troisième plus importante économie de la zone euro a une fois de plus secoué les marchés financiers, mardi, et les taux d'emprunt en Italie se sont hissés à leur niveau le plus élevé depuis l'établissement de l'euro, en 1999.

L'Italie compte une dette d'environ 1900 milliards d'euros, et plusieurs estiment que l'Europe n'a pas les moyens de renflouer le pays comme elle l'a fait dans le cas de la Grèce, du Portugal et de l'Irlande.

Par ailleurs, les investisseurs attendaient toujours de connaître, mardi, l'identité du prochain premier ministre de Grèce, pays toujours aux prises avec de lourdes dettes.

Les investisseurs craignent que la crise de la dette soit déjà en train de faire retomber l'Europe en récession et qu'elle puisse affaiblir davantage une reprise économique mondiale déjà fragile.

Les sombres perspectives pèsent sur la Bourse de Toronto, qui repose largement sur les ressources, parce que des économies fonctionnant au ralenti auraient moins besoin du pétrole et des métaux qui ont soutenu les cours des actions des entreprises énergétiques et minières.

Le cours de l'once d'or sur le marché des métaux à New York pour livraison en novembre s'est établi mardi à 1798,40$ US, en hausse de 8,10$ US.