Les Bourses européennes étaient en hausse mardi mais restaient suspendues aux développements politiques qui se succèdent dans la zone euro et surtout en Italie, avec notamment un vote test sur le budget.

Après avoir ouvert en timide hausse, la Bourse de Paris gagnait 1,45% vers 6h30 (heure de Montréal) et Francfort 1,44%. Londres progressait de 1,023%, Milan de 1,39% et Madrid de 0,75%.

«La dépendance du cours des actions au flot de nouvelles politiques est inhabituellement élevée», notait Ulrich Wortberg de la banque Helaba. Les marchés spéculaient notamment sur une possible démission du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, que ce dernier a démentie.

Les marchés européens s'étaient montrés très volatils lundi, se focalisant après la Grèce sur l'Italie sur fond d'interrogations sur la capacité de la troisième économie de la zone euro à faire face à sa dette.

L'Italie préoccupe les boursiers d'autant que ses taux d'emprunt à dix ans ont atteint mrdi matin un nouveau record, proche des 6,7%. Nombre d'investisseurs estiment que la pression sur Silvio Berlusconi est telle que son départ est inéluctable.

«Berlusconi proche de la sortie», soulignent les analystes du CM-CIC, en expliquant qu'une telle décision pourrait aider à rétablir la confiance.

Le marché surveillera notamment mardi, l'approbation par la Chambre du bilan 2010 de l'Etat italien avant un vote de confiance dans les prochains jours sur les mesures contre la crise promises fin octobre à l'Union européenne.

Il s'agit d'un premier vote-test pour Silvio Berlusconi, d'autant que sur le papier, le chef du gouvernement n'aurait plus la majorité absolue de 316 députés à la Chambre.

Parallèlement en Grèce, le marchandage entre les socialistes au pouvoir et l'opposition de droite se poursuivait mardi pour trouver un Premier ministre de consensus après un accord dimanche entre les principaux partis sur la formation d'un gouvernement d'union nationale.

L'euro se repliait légèrement mardi face au dollar, valant 1,3766 dollar.