L'issue du vote de confiance en Grèce a le potentiel de faire bouger les marchés en début de semaine ou au minimum de donner le ton à la séance boursière de lundi.

«Bien que la Grèce accapare les manchettes, l'évolution des événements en Italie a plus de chances de déterminer l'avenir de la zone euro. Par conséquent, attendez-vous à ce que les marchés tournent davantage leur intérêt vers l'Italie», dit Ben Reitzes, de la BMO.

La Chine se démarquera pendant la semaine en publiant des statistiques sur l'inflation, la production industrielle et sur ses échanges internationaux qui permettront de mieux saisir l'impact de la demande mondiale sur les exportations chinoises.

En Amérique du Nord, plusieurs grandes entreprises d'ici vont par contre présenter leurs résultats trimestriels d'ici vendredi prochain. Il y aura notamment ceux de CAE, Cascades, CGI, Genivar, Quebecor, Power Corporation, Rona, Saputo, Semafo, Cameco, Canadian Tire, Tim Hortons, Groupe Aéroplan (Aimia), Boralex, Uranium One, Cisco, GM, Disney, Onex, Sino-Forest, Great-West et WestJet.

«On est porté à oublier qu'il y a une saison de résultats qui se déroule en ce moment», dit Robert Kavcic, de la Banque de Montréal.

«Avec environ les trois quarts des entreprises du S&P 500 qui ont maintenant dévoilé leurs chiffres, près de 75% des compagnies ont surpassé les attentes. Mais avant de crier victoire, il faut tenir compte du fait que de nombreuses entreprises révisent leurs prévisions à la baisse devant l'incertitude, ce qui fait que les attentes devront être ajustées.»

À travers ces résultats, les propos de plusieurs personnalités de la finance retiendront l'attention. Mark Carney, qui vient d'être nommé à la tête du Conseil de stabilité financière, prononcera une allocution à Londres, mardi. Le sujet de son discours est la liquidité mondiale.

Mercredi matin, Ben Bernanke sera appelé à prendre la parole à l'occasion d'une conférence où il sera question des PME. Compte tenu du sujet de ce colloque, il est hautement improbable que Bernanke parle de politique monétaire.

Le TSX a cédé 1% durant la dernière semaine. Le Dow, le S&P 500 et le Nasdaq ont perdu 2%.Hier, la Bourse de Toronto a été tirée vers le bas par la publication de données faisant état d'une croissance marginale de l'emploi aux États-Unis et l'incertitude entourant les éventuelles conséquences de la crise des dettes souveraines en Europe.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a cédé 60,11 points à 12 408,25 points, les données sur le marché de l'emploi canadien n'ayant guère aidé à remonter le moral des investisseurs.

Le dollar canadien s'est déprécié de 0,84 cent US à 98,36 cents US, après que Statistique Canada eut indiqué que l'économie canadienne avait effacé 54 000 emplois le mois dernier.

Les marchés new-yorkais ont aussi reculé, l'économie américaine ayant créé environ 80 000 emplois le mois dernier, tandis que les économistes comptaient plutôt sur l'apparition de 95 000 emplois. Le taux de chômage s'est établi à neuf pour cent, en baisse par rapport à celui de 9,1% du mois de septembre.

Mais les inquiétudes sur la crise européenne ont eu le dessus sur le marché de l'emploi et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a lâché 61,23 points à 11 983,24 points. L'indice composé du Nasdaq a perdu 11,82 points à 2686,15 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a retraité de 7,92 points à 1253,23 points.