La Bourse de Toronto a clôturé en forte baisse, lundi, alors que l'élan de la semaine dernière a été freiné par l'absence de détails sur le plan devant résoudre la crise de la dette en Europe.

L'indice composé S&P/TSX a trébuché de 267,46 points, à 12 252,06 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a perdu 14,99 points, à 1614,90.

Le huard a retraité au coeur d'une baisse des prix des matières premières et d'une intervention de la Banque du Japon ayant fait reculer le yen à la faveur du dollar américain.

Le dollar canadien était en baisse de 0,49 cent, à 100,33 cents US, alors que les investisseurs ont aussi pris acte de données montrant un bond de 0,3 pour cent du produit intérieur brut en août, soutenu par un élan du secteur énergétique.

Wall Street a aussi retraité, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles ayant plongé de 276,10 points, à 11 955,01. L'indice du NASDAQ a chuté de 52,74 points, à 2684,41, tandis que l'indice de référence S&P 500 a glissé de 31,79 points, pour s'établir à 1253,30.

Un plan visant à renforcer les banques européennes et prévenir qu'un défaut de la Grèce fasse s'écrouler ces institutions bancaires a encouragé les investisseurs, le TSX bondissant de près de cinq pour cent la semaine dernière.

Mais un manque d'information sur le fonctionnement du plan et sur son financement a de nouveau fait fléchir les marchés.

Après quelques jours à scruter le plan, des analystes s'interrogent s'il est assez élaboré pour régler la crise.

«Le marché des actions a réagi favorablement, mais ce n'est pas le cas du marché obligataire», a fait remarquer Kate Warne, une spécialiste des marchés canadiens chez Edward Jones à St. Louis.

«Tant que vous n'aurez pas dit comment vous allez financer ces mesures et comment tout cela va fonctionner, nous ne pouvons pas être assurés qu'il s'agit d'une entente finale, (semblent dire les marchés)», a estimé Mme Warne.

La pression s'accentue sur l'Italie, alors que les investisseurs craignent que le gouvernement ne soit pas en mesure d'enclencher les réformes promises pour stimuler la croissance et réduire le poids de la dette. Le sort de l'Italie est crucial, puisqu'un sauvetage de ce pays par les membres de la zone euro serait trop dispendieux.

Les prix des matières premières ont reculé lundi après des gains significatifs la semaine dernière, alors que le cours du pétrole sur le Nymex a cédé 13 cents, à 93,19 $ US le baril.

Le secteur énergétique a décliné de 3,41 pour cent. Le titre de Suncor Energy a perdu 1,32 $, à 31,75 $, et celui de Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] a glissé de 1,42 $, à 35,16 $.

Les prix des métaux ont aussi baissé, le cours du cuivre ayant cédé sept cents, à 3,63 $ US, après que de meilleures perspectives sur la demande les eurent fait bondir la semaine dernière de 15 pour cent.