Passée l'euphorie suscitée par le plan anticrise mis au point par les responsables de la zone euro, les bourses européennes se repliaient lundi matin, désespérant de voir les annonces se traduire concrètement et qu'elles soient suffisantes à enrayer la crise.

Paris a ainsi ouvert en baisse de 1,37%, Londres de 0,89% et Francfort de 0,99%.Vers 6h15 (heure de Montréal) le recul se confirmait, Paris perdant 1,95%, Londres 1,05%, Francfort 1,59%, Milan 2,67% et Madrid 1,45%.

La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,69%, après une nouvelle intervention du gouvernement japonais pour affaiblir le yen face à l'euro et au dollar.

Des ventes de détail inférieures aux attentes en Allemagne sur le mois de septembre - en progression de 0,4% contre 1% anticipé - ont aussi pesé sur l'humeur des investisseurs.

«Il reste encore du chemin à faire avant de convaincre les acteurs économiques que le plan européen de jeudi dernier suffira: l'absence de rechute des taux des obligations souveraines italiennes et espagnoles en témoigne», ont estimé les analystes du Crédit Mutuel-CIC.

«La complexité de certaines des mesures européennes fait douter que le retour de l'appétit pour le risque (des investisseurs) soit durable», a noté pour sa part Rainer Guntermann de Commerzbank, à Francfort.

«La séance s'annonce très technique en cette fin de mois, avec des investisseurs qui attendent davantage de précisions sur le plan qui a été présenté jeudi dernier à l'issue du sommet européen», ont également jugé les analystes de Saxo Banque.

La semaine s'annonce très chargée avec une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE), avant un sommet du G20 jeudi et vendredi.

Le G20 «sera la prochaine étape majeure dans le processus de résolution de la crise européenne. (...) Il sera intéressant de voir quel degré de détails sera communiqué (sur le plan européen, NDLR) et avec quel consensus», a expliqué Ciaran O'Hagan, économiste chez Société Générale.

Comme à l'accoutumée, les valeurs bancaires étaient les premières à faire les frais de la baisse. À Paris BNP Paribas perdait 3,80%, Crédit Agricole 3,39% et Société Générale 4,53%. À Francfort également Deutsche Bank perdait 3,40% et Commerzbank 1,64%.