Les Bourses européennes étaient hésitantes mardi matin, à la veille d'un nouveau sommet européen décisif pour la zone euro, les investisseurs prenant notamment leurs bénéfices après plusieurs séances de hausse.

Vers 6h15 (heure de Montréal), la Bourse de Paris cédait 0,45%, pendant que Francfort gagnait 0,50% et Londres 0,27%. La Bourse de Madrid cédait de son côté 0,06% et Milan 0,11%.

En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 0,92%, l'inquiétude face à la vigueur persistante du yen prenant le pas sur l'espoir d'un règlement de la crise en zone euro.

La plupart des places financières du Vieux Continent avaient fini lundi en nette hausse dans un marché voulant croire à une prochaine résolution de la crise en zone euro.

Cet optimisme devrait continuer à les soutenir mardi, a souligné à Paris un courtier IG Market même si un mouvement de prises de bénéfices est à prévoir après les récentes progressions d'indice.

Toutefois, des inquiétudes concernant l'endettement colossal de l'Italie ressurgissent et des rumeurs de plan d'aide à la 3e économie de la zone euro circulent sur les marchés.

Après les rencontres des dirigeants européens le week-end dernier à Bruxelles et notamment le sommet de dimanche qui ont permis d'esquisser un plan de sortie de crise, les négociations se poursuivaient en vue du sommet de mercredi.

Les dirigeants doivent entre autres trouver un moyen d'augmenter la force de frappe du Fonds européen de stabilité financière (FESF), doté actuellement d'une capacité de 440 milliards d'euros, pour éviter la contagion au sein de la zone euro.

Outre, le FESF, les Européens doivent également stabiliser la Grèce surendettée en mettant plus fortement à contribution le secteur financier, qui s'était déjà engagé en juillet à subir des pertes de l'ordre de 21% en effaçant une partie de la dette grecque.

Selon une source diplomatique, le lobby bancaire propose désormais une décote volontaire de 40% alors que la zone euro table au minimum sur des pertes de l'ordre de 50%.