La nervosité était palpable jeudi matin sur les places financières européennes qui ont toutes ouvert en net repli avant de reprendre un peu de vigueur, les inquiétudes quant à la capacité des responsables européens à résoudre la crise de la dette reprenant de la vigueur à quelques jours de leur sommet.

Paris a ainsi ouvert en baisse de 1,18%, Londres de 1,29%, Francfort de 1,34%. La baisse s'est ensuite tempérée et vers 6h20, Paris perdait 0,82%, Londres 0,46%, Francfort 0,35%. À la même heure, Milan reculait de 0,65% et Madrid de 0,65% aussi.

«À l'approche du sommet, la nervosité augmente et éloigne les investisseurs des marchés actions», souligne la note d'analyse de IG Market, ajoutant que les derniers résultats d'entreprises venant des États-Unis sont souvent décevants et n'incitent pas à l'optimisme.

L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a achevé la séance de jeudi en repli de 1,03%, les investisseurs craignant également que le sommet de l'Union européenne en fin de semaine ne permette pas de résoudre la crise en zone euro.

À l'instar de leurs homologues de Wall Street la veille, les acteurs de la Bourse tokyoïte redoutent des divergences au sein de l'Europe sur les moyens de trouver une solution aux problèmes d'endettement.

Ces inquiétudes ont été renforcées par la rencontre mercredi soir entre le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel, et le président sortant de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet.

Les négociations entre Européens portent notamment sur la capacité de prêt du FESF, le fonds de secours de la zone euro, qui doit être mis en place pour venir en aide aux pays en difficulté.

De nombreuses rumeurs sur le montant de son nécessaire renforcement devraient continuer à circuler sur les marchés ces deux prochains jours, avant le sommet du 23 octobre, accentuant la nervosité des Bourses jusqu'à vendredi.

La publication du rapport de conjoncture de la banque centrale américaine (Livre Beige) incite aussi à la prudence. Les informations recueillies par les antennes régionales de la Fed indiquent que l'activité économique d'ensemble a légèrement progressé en septembre, mais elles soulignent également que les résultats des entreprises ne se sont pas améliorés.