La Bourse de Toronto a clôturé en hausse mardi, surfant sur une nouvelle vague d'optimisme par rapport au plan que les leaders européens s'apprêteraient à présenter pour régler la crise des dettes de leur continent.

L'indice composé S&P/TSX a grimpé de 130,07 points pour clôturer à 12 053,11 points, après avoir affiché plus tôt dans la séance un recul de 167 points. La Bourse de croissance TSXV a avancé de 10,26 points à 1551,75 points.

Les indices ont décollé dans la dernière heure de la séance, après que le journal britannique The Guardian eut rapporté que la France et l'Allemagne avaient accepté d'accroître le fonds de sauvetage européen à 2000 milliards d'euros.

Le dollar canadien a aussi récupéré les pertes affichées plus tôt, pour finalement s'apprécier de 0,74 cent US à 98,58 cents US.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 180,05 points à 11 577,05 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a pris 42,51 points à 2657,43 points et que l'indice élargi S&P 500 a gagné 24,52 points à 1225,38 points.

Les indices des marchés nord-américains connaissent un parcours en dents de scie depuis une semaine, une situation alimentée par les rumeurs sur les pistes explorées par les leaders européens pour tenter de régler le problème des dettes souveraines une fois pour toutes.

«Nous allons simplement continuer à recevoir ces nouvelles, et ces positionnements, et ces déclarations, et tout le reste, jusqu'à ce que l'Union européenne se rencontre (ce week-end) et que nous voyions ce qui en ressort, s'il en ressort quelque chose. Entre-temps, tout n'est que spéculation», a estimé Colin Cieszynski, analyste du marché chez CMC Canada.

«Au final, tout le monde réagit trop vigoureusement à chaque petit morceau de nouvelle et tente de trouver quelque chose à quoi s'accrocher.»

Plusieurs ont eu espoir, la semaine dernière, de voir les 17 pays dont la devise est l'euro, menés par l'Allemagne et la France, arriver à s'entendre au sujet d'un plan pour contrer la crise des dettes. Idéalement, un tel plan verrait aussi à recapitaliser une grande partie du secteur bancaire, lequel serait durement touché par une éventuelle défaillance de la Grèce.

Mais ces espoirs ont connu un certain revirement lundi lorsque des responsables allemands, incluant le ministre des Finances, ont averti les investisseurs de ne pas s'attendre à ce que le sommet de la zone euro - qui se déroulera dimanche à Bruxelles, en Belgique - soit un moment décisif dans la crise.

Les investisseurs ont aussi dû composer mardi avec la publication de nouvelles données sur la croissance économique en Chine. Le ralentissement qui y a été observé de juillet à septembre pourrait avoir des conséquences sur la reprise économique mondiale.

Les cours des ressources naturelles ont initialement affiché de fortes baisses après qu'il eut été révélé que la croissance avait ralenti à 9,1 pour cent en Chine au troisième trimestre, en baisse par rapport à celle de 9,5 pour cent du deuxième trimestre. Il s'agit de la plus faible croissance économique en deux ans pour la Chine.

Même si ce ralentissement économique était souhaité par le gouvernement chinois, la plupart du reste de la planète y voit là une mauvaise nouvelle puisque la croissance du pays alimente grandement la demande pour les matières premières ailleurs dans le monde, notamment au Canada.

La deuxième plus grande économie au monde a soutenu les cours du pétrole et des métaux, ce qui en retour profite aux places boursières fortement exposées au secteur des ressources naturelles, comme le TSX.

Les titres liés aux métaux de base ont progressé de 2,73 pour cent à Toronto, malgré un recul de 2 cents US du cours du cuivre à 3,36 $ US la livre à la Bourse de matières premières de New York.

Le secteur de l'énergie a progressé de 2,61 pour cent à Toronto, le cours du pétrole brut ayant pris 1,96 $ US à 88,34 $ US le baril à New York. L'action de Suncor Énergie (TSX:SU) a gagné 84 cents à 30,60 $, tandis que celle de Cenovus Energy [[|ticker sym='T.CVE'|]] a grimpé de 48 cents à 36,03 $.

Le secteur industriel a pour sa part avancé de 2,5 pour cent, notamment grâce aux titres des transporteurs ferroviaires. Le titre du Canadien Pacifique [[|ticker sym='T.CP'|]] a pris 2,64 $ à 56,08 $, tandis que celui du Canadien National [[|ticker sym='T.CNR'|]] s'est emparé de 2,15 $ à 74,65 $.

Le secteur aurifère a été plus faible, le cours du lingot d'or ayant lâché 23,80 $ US à 1652,80 $ US l'once. L'action de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a rendu 48 cents à 47,80 $, tandis que celle de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a cédé 33 cents à 47,76 $.