Les Bourses européennes évoluaient en baisse mardi dans l'attente du vote de la Slovaquie, dernier pays à se prononcer sur le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF), les investisseurs prenant des bénéfices après quatre séances de hausse.

Vers 6h15 (heure de Montréal) Paris affichait un recul de 0,79%, Francfort de 0,65%, Londres de 0,68%. Madrid baissait de 0,99% et Milan de 0,84%.

La Bourse de Tokyo a terminé pour sa part en nette hausse de 1,95%, les investisseurs reprenant espoir après la promesse de la France et de l'Allemagne de répondre à la crise de la dette européenne avant le début novembre.

Pour Chris Weston, analyste chez IG Markets, compte tenu de la hausse récente des marchés, «il n'est pas difficile de penser que la tendance ira vers des prises de profits à court terme», sauf nouvelle positive fracassante.

Depuis plusieurs jours, l'espoir d'une solution à la crise de la dette en zone euro, revigoré par les déclarations dimanche du couple franco-allemand, résolu à recapitaliser les banques, a soutenu les marchés boursiers.

«Le sentiment que les dirigeants politiques européens ont compris l'urgence de la situation, alors que les acteurs micro-économiques (entreprises, consommateurs et banques) se crispent, a été renforcé hier par le report d'une semaine (soit au 23 octobre) du Conseil Européen qui devait se tenir les 17 et 18», ont estimé les analystes du Crédit Mutuel-CIC.

Le président américain Barack Obama a lui-même apporté lundi «son entier soutien à la stratégie définie» par l'Allemagne et la France.

Mais la division au sein de la coalition gouvernementale concernant le vote du Parlement en Slovaquie sur le FESF, fait encore peser beaucoup d'incertitudes sur la mise en place effective du mécanisme de sauvetage, décidé le 21 juillet par les dirigeants de la zone euro pour aider les pays en difficulté financière.

Concernant la Grèce, très lourdement endettée, qui reste au coeur de la crise, le chef de file des ministres européens des Finances, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, a affirmé lundi soir qu'une décote de plus de 60% pour les créanciers de la Grèce était envisageable.

En attendant des avancées concrètes, «la saison des résultats» du 3e trimestre 2011, «qui démarre ce soir, devrait concentrer l'essentiel de l'attention des investisseurs», ont jugé les analystes du Crédit Mutuel-CIC.