Des sociétés reconnues pour créer de la richesse se démarquent dans un marché boursier qui pique du nez. Adepte du principe de valeur économique ajoutée, Stephen Gauthier, gestionnaire de portefeuille principal et stratège chez Valeurs mobilières Fin-Xo, a obtenu un rendement de 2,8%, incluant les dividendes, pour les cinq titres sélectionnés le 7 février dernier. Pendant ce temps, le S&P/TSX reculait de 13,8%. Hormis les dividendes, la glissade de l'indice phare de la bourse de Toronto se chiffre à 15,3% depuis février. M. Gauthier recommande encore l'achat de quatre titres sur cinq. En vertu du principe VÉA, il s'attarde aux entreprises qui ont le plus grand écart entre le rendement du capital investi et le coût du capital.

Rogers Communications [[|ticker sym='T.RCI.B'|]]

Prix fermeture: 35,87$

Prix au 4 février 2011: 35,82$

Variation entre le 4 février et le 29 septembre: - 1,2%

Dividende annuel: 1,42$

Titre défensif, comme BCE et Telus, Rogers engrange d'importants bénéfices avec régularité, malgré une concurrence accrue dans le sans-fil qui n'est pas sans conséquence. «La société continue d'assurer au chapitre de la rentabilité, mais la croissance est moins au rendez-vous», résume le gestionnaire. L'année 2011 aura été une année de transition, croit-il. Le titre continue de se vendre moins cher que le marché en moyenne, à 13 fois les profits des 12 derniers mois par rapport à 15 fois pour le TSX. M. Gauthier rachète du Rogers au prix actuel.

Groupe TMX [[|ticker sym='T.X'|]]

Prix fermeture: 40,94 $

Prix au 4 février 2011: 40,03$

Variation entre le 4 février et le 29 septembre: + 1,27%

Dividende annuel: 1,60$

La Bourse de Toronto a fait l'objet de deux offres d'achat depuis février. Aujourd'hui, le titre se vend essentiellement au même niveau qu'à l'hiver dernier, même s'il a atteint 45,69$ pendant la période. L'action se vend environ 10$ de moins que la valeur de l'offre estimée du consortium canadien Maple, trahissant son issue incertaine. En vertu de cette offre, le TSX et la plate-forme boursière Alpha seraient réunis, ce qui peut faire tiquer les autorités réglementaires qui doivent donner leur aval à la transaction. M. Gauthier serait acheteur à un cours inférieur à 40$.

Industries Lassonde [[|ticker sym='T.LAS.A'|]]

Prix fermeture: 69,50$

Prix au 4 février 2011: 58,50$

Variation entre le 4 février et le 29 septembre: + 18,38%

Dividende annuel: 1,20$

Qu'ont en commun Jean Coutu, Dollarama et Industries Lassonde? Ce sont trois titres québécois du secteur de la consommation courante qui se sont appréciés de plus de 18% depuis le début de l'année. Une performance à noter. Leader canadien du jus de fruits, Lassonde a doublé de taille en se portant acquéreur de l'Américaine Clement Pappas pour 414 millions US, en août dernier, ce qui lui donne accès aux rayons des épiciers au sud de la frontière. Stephen Gauthier en redemande, même si l'action a gagné 12$ depuis février.

Imperial Oil [[|ticker sym='T.IMO'|]]

Prix fermeture: 37,64$

Prix au 4 février 2011: 45,19$

Variation entre le 4 février et le 29 septembre: - 16,4%

Dividende annuel: 0,44$

Le titre a été propulsé à 54$ le 7 mars avant de redescendre. Il se vendait à 38$ fin septembre, en raison essentiellement de la baisse du brut. «La profitabilité VÉA est là et va en augmentant», dit le gestionnaire. D'après lui, c'est le temps ou jamais d'en acheter «pour quelqu'un qui veut participer au secteur de l'énergie». Imperial Oil fait énormément d'argent du côté du raffinage, un secteur moins risqué que la production de brut. Au cours actuel, le titre n'est vraiment pas cher, selon le stratège, à 11 fois les profits de 2011. Un achat, bien que le gestionnaire n'exclut pas une nouvelle glissade du prix du baril de pétrole à court terme.

Groupe CGI [[|ticker sym='T.GIB.A'|]]

Prix fermeture: 19,71$

Prix au 4 février 2011: 19,95$

Variation entre le 4 février et le 29 septembre: + 1,1%

Dividende annuel: s.o.

Les revenus et les profits sont toujours au rendez-vous chez le géant de l'impartition des TI. «C'est une belle façon d'investir dans la technologie avec un risque limité, car CGI signe des contrats à long terme avec des revenus récurrents», indique M. Gauthier. Le titre a culminé à 24,50$, le 4 juillet. Depuis, les ardeurs des investisseurs ont été refroidies en raison de la part importante des revenus de CGI en provenance des gouvernements, surendettés pour la plupart. M. Gauthier ne s'en fait pas. «CGI est extrêmement bien géré». Un achat.