À la suite de deux séances positives, la Bourse de Toronto a clôturé profondément dans le rouge, mercredi, en raison des craintes renouvelées d'un défaut de paiement de la part de la Grèce.

Un défaut de paiement de la Grèce ou de tout autre pays aurait l'effet d'une onde de choc sur l'économie mondiale, en particulier en Europe, et causerait des ravages au sein du secteur bancaire du continent.

L'indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto a chuté de 235,22 points pour clôturer à 11 585,87, tandis que la Bourse de croissance TSXV terminait la journée à 1502,68 points, en baisse de 67,75 points.

Les pertes subies ces derniers temps par le dollar canadien ont pris de l'ampleur durant l'après-midi, alors que la devise américaine gagnait en vigueur. Le huard a finalement chuté de 1,16 cent US par rapport au billet vert, ce qui lui confère une valeur de 96,84 cents US.

Les marchés new-yorkais ont quant à eux vu s'envoler en fumée les gains réalisés en début de journée, de sorte que la moyenne Dow Jones des 30 valeurs industrielles a perdu 179,79 points et terminé la séance à 10 010,90 points. L'indice de référence S&P 500 a reculé de 24,32 points, à 1151,06 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq chutait de 55,25 points, à 2491,58 points.

Le cours du baril de pétrole brut léger pour livraison en novembre s'est établi à 81,21 $ US, en baisse de 3,24 $ US, à New York.

Les marchés boursiers avaient réalisé de solides gains lors des deux séances précédentes. Le S&P/TSX avait bondi de plus de 350 points et le Dow avait grimpé de plus de 400 points, à la suite des pertes de quelque sept pour cent encaissées la semaine dernière en grande partie en raison du manque de confiance des investisseurs dans la capacité des dirigeants européens à faire face à la crise de la dette dans la zone euro.

Les investisseurs craignaient également que l'économie mondiale ne se retrouve en récession, ce qui aurait pour effet de faire tomber la demande de pétrole, de cuivre, de charbon, de bois et de plusieurs autres des ressources que produit le Canada. Cela affaiblirait les exportations et pourrait affecter à la baisse les profits des entreprises canadiennes - éteignant l'un des principaux moteurs de la hausse des cours boursiers.

Le ton positif de lundi et mardi sur les marchés s'est tout d'abord poursuivi mercredi, après que le Parlement finlandais eut voté en faveur de l'élargissement des pouvoirs du Fonds européen de stabilité financière (FESF).

Cependant, les investisseurs ont semblé envahis par un sentiment de pessimisme après que la chancelière allemande, Angela Merkel, eut laissé entendre que le second plan de soutien à la Grèce pourrait faire l'objet de nouvelles négociations. Il y aurait aussi des signes de désaccord parmi les leaders des pays européens quant à la possibilité de demander à des créanciers de la Grèce du secteur privé d'assumer des pertes plus importantes.

«Ce qui a fini par se passer ici est qu'il y a des rumeurs, et le marché réagit aux rumeurs», a observé Allan Small, conseiller en investissement chez Patrimoine Dundee.