La Bourse de New York a terminé lundi en forte hausse, poussée par des rumeurs faisant état de la mise sur pied prochaine d'une Banque européenne d'investissement, chargée de mettre un terme une fois pour toutes au péril de la dette. Le Dow Jones a gagné 2,53% et le NASDAQ 1,36%.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a gagné 272,38 points à 11 043,86 points, et le NASDAQ, à dominante technologique, 33,46 points à 2516,69 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500, sur lequel les analystes basent leurs réflexions en raison de sa composition étoffée, a progressé de 2,33% (26,52 points) à 1162,95 points.

De son côté, la Bourse de Toronto a bondi de plus de 200 points après la débâcle de la semaine dernière causée par les craintes de récession aux États-Unis et d'aggravation de la crise des dettes souveraines en Europe.

L'indice S&P/TSX a clôturé en hausse de 2, 13% ou 244,32 points, à 11 707,19, après la chute de 7,55% survenue la semaine dernière. L'indice de la bourse croissance TSXV a toutefois reculé de 18,93 points, à 1527,15.

Le dollar canadien a terminé la journée en hausse de 0,11 cent, à 97,25 cents US. La valeur du huard avait chuté de cinq cents la semaine dernière.

«Les cours repartent à la hausse suite à des informations de presse selon lesquelles un responsable européen a indiqué qu'un plan précis pour rétablir les bonnes conditions en Europe était en cours d'élaboration», ont rapporté les analystes de Briefing.com quelques minutes avant la clôture.

Selon la chaîne financière CNBC, ce plan prévoit la création d'une Banque européenne d'investissement, dont le but serait d'émettre des bons pour racheter de la dette.

«Si on arrête de se concentrer sur l'Europe, sur la crise de l'euro, sur la Grèce, et qu'on se recentre sur l'économie américaine, le marché va vraiment repartir» aux États-Unis, a estimé Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.

«On a trop dévalué les cours par crainte de récession. Les entreprises ont fait de grosses provisions (de liquidité), mais on voit bien qu'il n'y a pas de récession, au moins aux États-Unis», a-t-il ajouté.

Un nouvel indicateur sur l'immobilier est toutefois venu rappeler l'état chancelant de l'économie américaine: les ventes de maisons individuelles neuves ont reculé en août pour le quatrième mois d'affilée, selon des chiffres publiés par le département du Commerce.

Le marché obligataire a fini en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,904% contre 1,808% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,002% contre 2,871%.

Avec la Presse Canadienne.