La Bourse de New York a aligné une quatrième séance de progression d'affilée jeudi, confortée par la bouffée d'oxygène apportée par les banques centrales au système financier européen: le Dow Jones a gagné 1,66% et le NASDAQ 1,34%.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse de plus de 100 points, jeudi, alors qu'un déclin dans le secteur aurifère a été contrebalancé par les progressions d'autres indices.

L'indice composé S&P/TSX a gagné 131,46 points, à 12 424,84, les secteurs minier, financier et pétrolier ayant affiché les plus importants gains.

Le dollar canadien a ajouté 0,70 cent, à 101,63 cents US.

Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average est monté de 186,45 points à 11 433,18 points, et le NASDAQ, à dominante technologique, de 34,52 points à 2607,07 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a pris 1,72% (20,43 points) à 1209,11 points.

«Il faut dire qu'on avait trop baissé. La sensibilité du marché aux mauvaises nouvelles a été anesthésiée. En revanche, la moindre bonne nouvelle a un effet disproportionné», a constaté une source de marché au sein d'une banque européenne implantée à New York.

Après les assurances franco-allemandes sur la Grèce mercredi, les investisseurs ont bien accueilli jeudi l'annonce des grandes banques centrales qui ont décidé d'élargir, de manière concertée, l'approvisionnement des marchés en dollars.

«Les banques centrales vont injecter tellement de liquidités que si une banque ne peut pas se financer sur le marché interbancaire, elle pourra se financer auprès de la banque centrale. Le risque Lehman est éliminé», a jugé la source de marché ayant requis l'anonymat. Elle faisait référence à la faillite de la banque d'affaires américaine en septembre 2008.

«Les craintes s'apaisent quelque peu en Europe. Que cela soit justifié ou non, c'est ce que le marché pense», a estimé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

En revanche, la progression du marché américain «ne s'explique pas par de bonnes statistiques économiques», a-t-il prévenu.

La journée a été marquée par une série noire d'indicateurs aux États-Unis, notamment sur le front de l'emploi et de l'industrie.

Les nouvelles inscriptions au chômage ont augmenté pour la deuxième semaine de suite, alors que les analystes espéraient un reflux.

Sur le front industriel, les indices régionaux d'activité manufacturière dans la région de New York et de Philadelphie ont reflété une contraction plus marquée qu'anticipée.

Du côté de l'inflation, les prix à la consommation ont augmenté plus que prévu le mois dernier (+0,4% par rapport à juillet), entraînant une chute du pouvoir d'achat.

Les valeurs bancaires ont suivi leurs homologues européennes à la hausse, Goldman Sachs prenant 3,28%, Citigroup 4,38%, Wells Fargo 2,03%.

Morgan Stanley a bondi de 7,17% à 16,59 dollars. La banque d'affaires a annoncé le départ fin 2011 de son président John Mack et l'accession au poste de PDG début 2012 de James Gorman, jusqu'à présent directeur général.

Bank of America a gagné 3,97% à 7,33 dollars. Le groupe hospitalier Hospital Corporation of America (+11,98% à 20,84 dollars) va, lui, racheter pour environ 1,5 milliard de dollars de ses propres actions.

Netflix a dégringolé de 18,91% à 169,25 dollars. Le loueur de vidéos sur internet a révisé à la baisse le nombre de ses abonnés aux États-Unis suite au lancement d'une nouvelle formule.

Yahoo! a bondi de 2,34% à 14,89 dollars. Selon le Wall Street Journal, le groupe internet a reçu des marques d'intérêts d'acheteurs potentiels.

Le marché obligataire a poursuivi son repli. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,085% contre 2,011% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,351% contre 3,305% la veille.

Le pétrole a gagné 49 cents, à 89,40 $ US le baril. L'or a retraité de 45,10 $, à 1781,40 $ US l'once, tandis que le cuivre prenait six cents, pour grimper à 3,96 $ la livre.

Avec La Presse Canadienne