Pas facile de choisir des titres en pleine tourmente boursière, surtout si notre horizon de placement est de 6 à 12 mois. Bien malin celui qui peut prédire ce qui va arriver au cours des prochaines semaines. Dans ce contexte, Veronika Hirsch, gestionnaire de portefeuille de fonds d'actions canadiennes de BluMont Capital, a retenu des sociétés faisant face pour la plupart à un événement susceptible de faire monter le cours de l'action malgré la nervosité extrême des marchés et la croissance modeste de l'économie.

Mme Hirsch compte plus de 25 années d'expérience dans la gestion de fonds. Elle dispose d'une grande marge de manoeuvre dans la gestion de ses trois fonds BluMont. Deux d'entre eux sont par ailleurs accessibles au grand public avec un investissement initial minimum de 1000$. On lui a parlé le mardi 9 août au terme d'une séance folle sur les marchés. Exceptionnellement, le prix de référence sera le prix de clôture mardi.

Groupe TMX [[|ticker sym='T.X'|]]

Prix fermeture mardi 9 août: 41,10$

Sommet 52 semaines: 45,69$

Bas 52 semaines: 27,75$

Dividende annuel: 1,60$

Le catalyseur dans ce cas consiste en l'offre d'achat par le groupe Maple. Le groupe, formé de 13 poids lourds de la finance au Canada, a fait une offre visant l'acquisition de 70 à 80% des actions du groupe TMX à 50$ l'unité, en argent comptant. La portion restante des actions ferait l'objet d'un échange d'actions. L'action se vend à escompte par rapport à l'offre de Maple. Peu importe si l'acquisition va de l'avant, l'entreprise est intéressante en elle-même avec un dividende de 3,9%, de dire Mme Hirsch. «La direction souhaite certainement étudier toute offre d'achat présente ou à venir. On n'a pas encore vu la fin de l'histoire», dit la gestionnaire de portefeuille.

Guardian Capital [[|ticker sym='T.GCG.A.'|]]

Prix fermeture mardi 9 août: 10,50$

Sommet 52 semaines: 12,00$

Bas 52 semaines: 7,72$

Dividende annuel: 0,16$

Les gestionnaires de patrimoine sont dans la ligne de mire des banques. Fin mai, Banque Nationale a acheté Wellington West. Guardian, une entreprise familiale, a perdu son patron John Christodoulou, décédé le mois dernier. Un dénouement qui ouvre la porte à une vente possible de la société à l'une des grandes banques canadiennes, probablement. Au prix où l'action de Guardian se vend actuellement, l'actionnaire ne paie que pour les actions de BMO que Guardian possède depuis qu'elle lui a vendu ses fonds communs de placement, il y a quelques années. «L'investisseur achète une entreprise de gestion de capital pour pratiquement rien», souligne Veronika Hirsch. Le titre est toutefois peu liquide et le rendement du dividende est faible.

BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]]

Prix fermeture mardi 9 août: 37,16$

Sommet 52 semaines: 39,28$

Bas 52 semaines: 31,80$

Dividende annuel: 2,07$

«Le titre est plate à mourir, mais comment passer à côté d'un dividende de 5,6%?», souligne Mme Hirsch. Avec l'annonce de la Fed de vouloir garder les taux d'intérêt au plancher jusqu'à la mi-2013, les investisseurs vont chercher des solutions de remplacement aux rendements obligataires avec des choix comme Bell.

Student Transportation [[|ticker sym='T.STB'|]]

Prix fermeture mardi 9 août: 6,19$

Sommet 52 semaines: 7,09$

Bas 52 semaines: 5,33$

Dividende annuel: 0,56$

Autre titre à dividende élevé, un rendement de 9%, STB est un exploitant et propriétaire de parcs d'autobus scolaires au Canada et aux États-Unis. La société croît par acquisition. Grâce aux économies d'échelle et à l'efficacité de la direction, elle parvient à comprimer les coûts d'exploitation des entreprises acquises. «On sait que l'entreprise, dans trois à cinq ans, sera considérablement plus grande qu'aujourd'hui», dit l'invitée de la semaine.

Zarlink Semiconductor [[|ticker sym='T.ZL'|]]

Prix fermeture mardi 9 août: 3,07$

Sommet 52 semaines: 3,77$

Bas 52 semaines: 1,55$

Dividende annuel: s.o.

Zarlink est l'objet d'une offre d'achat hostile par l'américaine Microsemi à 3,35$ par action. Immédiatement après l'offensive de Microsemi, ZL s'est vendu à près de 3,80$, les boursicoteurs misant sur une surenchère possible. Avec le tumulte des derniers jours, les «chevaliers blancs» se feront peut-être désirer. Reste l'offre de Microsemi. Il faut toutefois se rappeler qu'il n'y a aucune garantie que l'offre combattue par la direction de Zarlink débouche sur une transaction.