1. Remboursez vos dettes: un rendement garanti de 20% après impôt!«Une des meilleures façons de contrer la volatilité, c'est de payer ses dettes», affirme Denis Preston, planificateur financier associé chez Bachand Lafleur Preston Groupe conseil.

À long terme, les investisseurs peuvent espérer un rendement annuel de 7,25% avec les actions, mais il faut soustraire l'impôt... et quelques nuits de sommeil.

Il est possible d'obtenir un bien meilleur rendement, garanti après impôt, en remboursant sa carte de crédit à 20%, et même un prêt personnel, une marge de crédit, ou l'hypothèque. En prime, on dort sur ses deux oreilles!

2. Assurez vous d'avoir un coussin financier suffisant

Assurez-vous d'avoir suffisamment d'argent pour subvenir à vos besoins à court terme : idéalement un montant équivalent à trois à six mois de dépenses.

Quant aux retraités, ils devraient conserver les liquidités ou des obligations à court terme suffisantes pour subvenir à leurs besoins durant cinq ans, dit M. Preston. De la sorte, ils ne sont pas coincés pour vendre des actions si leur valeur baisse temporairement.

Placez vos liquidités à l'endroit le plus payant. Certaines banques virtuelles offrent des comptes à intérêts élevés qui vont jusqu'à 2% (Ally, Outlook Financial). Le compte Avantage personnel de la Banque Manuvie verse 1,75% et 2,1% pour les compte CELI, ING Direct offre 1,5% (2% pour les CELI). On peut obtenir 1,35% à la Banque de Montréal et à la Banque Scotia.

3. Mesurez votre horizon de placement

Pensez-vous achetez une maison au cours des prochaines années? Pigerez-vous bientôt dans votre REEE pour financer les études post-secondaires de vos enfants? Si tel est le cas, il faut être plus prudent.

Mais si vous n'avez pas besoin de vos épargnes d'ici 5 à 10 ans, inutile de liquider votre portefeuille d'actions juste parce que la Bourse a flanché.

Souvent, les investisseurs changent leur stratégie de placement au gré de la Bourse, déplore François Landry, de la Financière des professionnels. Mais la girouette est un mauvais guide. Il faut garder le cap, beau temps mauvais temps.

«On ne peut pas avoir une politique de placement quand les marchés sont haussiers, et une autre quand les marchés sont baissiers. Il faut une politique de placement pour les quatre saisons», dit M. Landry.

4. Revoyez votre tolérance au risque... mais pas tout de suite

Si la chute des marchés vous a fait réaliser que vous n'avez pas les nerfs assez solides pour ce genre de montagnes russes, revoyez votre tolérance au risque... mais pas tout de suite. Attendez le rebond du marché pour vendre des actions et rétablir un portefeuille plus prudent. En attendant, dirigez vos nouvelles économies vers des actifs plus sécuritaires.

5. Rééquilibrez votre portefeuille

Pour ceux qui ont le coeur solide, les ressacs peuvent être l'occasion de rééquilibrer son portefeuille et de revenir à une répartition d'actifs plus convenable.

Grosso modo, les investisseurs devraient détenir un pourcentage d'obligations qui correspond à leur âge (ex: 30 ans= 30% d'obligations, 60 ans= 60% d'obligations). Mais l'espérance de vie a augmenté, les rendements de obligations seront plus faibles de par le passé. Désormais, il faut rester un peut plus longtemps en actions.

Vous n'avez pas envie ou le courage de racheter des actions quand elles viennent de tomber? Optez pour un fonds qui se rééquilibrera automatiquement à votre place. Parmi les fonds équilibrés, voici quelques options à frais modiques: RBC revenu mensuel (série D), TD indiciel équilibré (série I), CI Signature Revenu élevé, Férique équilibré, FMOQ revenu mensuel...

6. Fabriquez-vous une rente

Avec la tourmente boursière, vous enviez ceux qui ont une rente de retraite? Rien ne vous empêche de vous en acheter une! «Les retraités devraient avoir au moins 30 à 40% de leurs flux monétaires qui viennent d'une rente», dit M. Preston.

Pour ceux qui ont déjà des revenus provenant de la Régie des rentes du Québec ou du régime de retraite d'un employeur, c'est parfait! Pour les autres, il suffit d'acheter une rente viagère indexée à l'inflation auprès d'une compagnie d'assurance.

7. Préparez-vous à épargner davantage ou à travailler plus longtemps

Ceux qui ne veulent plus endurer les sautes d'humeur de la Bourse devront acheter davantage d'obligations au moment où les taux d'intérêts réels sont négatifs. Mais présentement, les taux d'intérêt sont trop bas pour combler leurs besoins futurs. «À 3% par an, l'inflation va gruger leur pouvoir d'achat de 52% sur 25 ans», calcule M. Landry.

Ils devront donc réévaluer leur plan de match, soit en travaillant plus longtemps, soit en épargnant davantage.

Autrement, ils devront réduire leur niveau de vie à la retraite.