Au terme d'une séance en yo-yo, les Bourses européennes ont terminé en nette hausse jeudi, soutenues par Wall Street et la remontée des valeurs bancaires. En Asie, les investisseurs sont restés relativement calmes limitant les pertes.    

Au lendemain d'un effondrement de leurs indices, la Bourse de Paris a fini en hausse de 2,89%, celle de Francfort a gagné 3,28%, et celle de Londres 3,11%. Madrid a pris 3,56% à la clôture, Milan 4,10% et la Bourse suisse s'est envolée de 5,02%.

La Bourse de New York a ouvert en hausse, mais dans un contexte toujours délicat et propice aux revirements où les investisseurs continuaient de surveiller la crise en Europe et l'état de l'économie américaine: le Dow Jones gagnait 2,53% et le Nasdaq 2,99% en fin de matinée.

«C'est un environnement où le marché réagit pour des raisons à la fois connues et inconnues, donc le mieux qu'on puisse dire c'est que l'on doit s'attendre à plus de rumeurs -bonnes ou mauvaises- et à plus de volatilité», a observé Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Les valeurs bancaires, responsables de la chute de la veille, se sont reprises après l'annonce d'une réunion mardi prochain entre le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel sur la réforme de la gouvernance de la zone euro.

Société Générale a notamment fini en hausse de 3,70% après sa chute spectaculaire de mercredi.

Le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer est également monté au créneau pour rassurer sur «la solidité financière des banques françaises et la capacité de résistance dont elles ont fait preuve depuis le début de la crise».

La banque centrale européenne (BCE) continuait aussi à jouer les pompiers de la zone euro, à en croire l'envolée de ses prêts d'urgence aux banques la veille.

Autre nouvelle bien accueillie par les marchés: aux Etats-Unis, des chiffres sur l'emploi se sont révélés plus encourageants qu'attendu. Les nouvelles inscriptions au chômage ont en effet continué leur mouvement de baisse lors de la première semaine d'août, avec 395.000 dépôts de demandes.

En Asie, les investisseurs n'ont pas cédé jeudi à la panique

Tokyo a seulement perdu 0,63%. Hong Kong a baissé de 0,95%, alors que Shanghai a clôturé en hausse (+1,27%) et Sydney a fini à l'équilibre.

Devant les incertitudes, les investisseurs se tiennent éloignés de tous les placements financiers à risque. Ils leur préfèrent des actifs plus sûrs.

L'or, valeur refuge par excellence, crevait ainsi de nouveaux plafonds. Le prix d'une once de métal jaune a dépassé pour la première fois les 1800 dollars.

Le yen s'appréciait aussi nettement face au dollar et à l'euro, à 76,53 yens pour un dollar, et à 109,05 yens pour un dollar. L'euro remontait face au billet vert, à 14249 dollar, tandis que le prix du pétrole reculait légèrement.

- D'après AFP et AP