Les actions des banques américaines chutaient mercredi dans la matinée, Bank of America perdant plus de 11%, entraînant avec elle la Bourse de New York qui évoluait en très forte baisse.

Au sein du Dow Jones vers 11h05, Bank of America dévissait de 11,05% à 6,76 dollars et JPMorgan Chase de 5,69% à 34,33 dollars. Citigroup perdait de son côté 9,84% à 28,69 dollars et Wells Fargo lâchait 7,30% à 22,97 dollars.

Les banques d'affaires Goldman Sachs et Morgan Stanley baissaient respectivement de 8,07% à 112,80 dollars et de 8,35% à 16,67 dollars.

Au total, l'indice Standard and Poor's des valeurs bancaires reculait de 7,31%.

Il suivait ainsi le secteur bancaire européen, très lourdement sanctionné par l'annonce que la Grèce pourrait étendre son programme d'échanges d'obligations afin d'y inclure des titres à plus longue échéance, ce qui pénaliserait lourdement certains créanciers privés.

Une des raisons expliquant les «peurs actuelles» liées aux banques est «la possibilité que la Fed puisse supprimer les intérêts sur les réserves», a expliqué Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. Or ils représentent un «bénéfice garanti» pour les établissements, a-t-il ajouté.

Mardi, Wall Street avait pourtant rebondi de manière spectaculaire à la suite de l'engagement de la banque centrale américaine à maintenir des taux d'intérêt quasi nuls jusqu'en 2013.

Les valeurs bancaires étaient alors remontées. Bank of America en particulier avait perdu lundi plus de 20% après l'annonce que l'assureur AIG allait assigner l'établissement financier pour recouvrer quelque 10 milliards de dollars de pertes liées à des titres adossés à des prêts hypothécaires.