La Bourse de Toronto a clôturé en forte baisse, vendredi, alors que des données sur l'emploi aux États-Unis plus solides que prévu n'ont pas rassuré les investisseurs inquiets du ralentissement de l'économie.

> Réactions aux chiffres sur l'emploi aux États-Unis sur le Blogue de la Bourse animé par Richard Dufour

La séance a encore été houleuse, l'indice composé S&P/TSX ayant finalement chuté de 217,96 points, à 12 162,17, après avoir plus tôt plongé de près de 500 points.

Les pertes de vendredi, au lendemain du déclin le plus marqué en une seule journée depuis plus de deux ans, ont été surtout générées par les ressources. Les investisseurs craignent que le ralentissement de l'économie affecte considérablement la demande pour les matières premières.

Le TSX est en recul de près de 10 pour cent par rapport à l'année précédente.

«Les investisseurs sont encore quelque peu inquiets concernant le ralentissement de la croissance mondiale et le risque que l'Europe ne soit pas en mesure de régler ce qui semble un problème persistant de la taille de la dette», a fait valoir Kate Warne, spécialiste des marchés canadiens chez Edward Jones à St-Louis, dans le Missouri.

«En conséquence, nous assistons à des déclins dans les prix des ressources et particulièrement dans les titres de matières premières, très présents sur le TSX.»

Les marchés ont renversé les pires niveaux de la séance, alors que l'Italie a promis de travailler à un amendement constitutionnel requérant le gouvernement à équilibrer son budget en 2013, un an plus tôt que prévu précédemment.

La Bourse de croissance TSXV a reculé de 41,84 points, pour s'établir à 1811,49 points.

L'espoir était que des données décentes sur l'emploi aux États-Unis réduiraient l'anxiété sur l'état de l'économie.

Mais l'annonce de la création de 117 000 emplois en juillet n'a simplement pas été suffisante pour relever l'état d'esprit des investisseurs, a affirmé Andrew Pyle, conseiller de ScotiaMcLeod à Peterborough, en Ontario.

Néanmoins, le bond en juillet a été plus marqué que les attentes des économistes, à 80 000 emplois ajoutés. Aussi, le taux de chômage aux États-Unis a reculé de 0,1 pour cent, à 9,1 pour cent.

Le huard a terminé la séance, vendredi, en hausse de 0,15 cent, à 102,24 cents US, écartant des reculs de début de journée, alors que le dollar américain s'est affaibli à la lumière des annonces de réformes en Italie.

Les investisseurs ont aussi pris acte de la croissance de 7100 emplois au Canada le mois dernier, soit moins de la moitié des projections des analystes.

Le taux de chômage a tout de même baissé de 0,2 point de pourcentage en juillet au Canada. Il s'est établi à 7,2 pour cent, en raison de la diminution du nombre de personnes s'étant ajoutées sur le marché du travail.

Magna International (TSX: MG) a été un grand perdant de la séance de vendredi, ses actions chutant de 5,17 $ ou 11,76 pour cent, à 38,80 $, après avoir fait état de bénéfices moindres qu'anticipé au deuxième trimestre.

Le secteur énergétique a retraité de 2,46 pour cent, le cours du brut sur le Nymex ayant gagné 25 cents, à 86,88 $ US le baril. Le pétrole a tout de même plongé d'environ 8 $ US cette semaine.

L'or a cédé 7,20 $, pour s'établir à 1651,80 $ US l'once.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné 60,93 points, à 11 444,61. L'indice composé du Nasdaq a perdu 23,98 points, à 2532,41 points, tandis que l'indice de référence S&P 500 a glissé de 0,69 point, à 1199,38 points.