Les Bourses européennes ont terminé la semaine, comme elles l'avaient commencé, en forte chute, malgré des chiffres de l'emploi américain meilleurs que prévu et en dépit des tentatives des dirigeants américains et européens pour redonner confiance dans l'économie mondiale.

À la clôture, Francfort a perdu 2,78%, Londres 2,71%, et Paris 1,26%.

Madrid a limité la casse (-0,18%), de même que Milan, qui connaissait de nouveau des problèmes de diffusion à quelques minutes de la fin de la séance, et cédait 0,62% (chiffre non définitif).

Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a affirmé que l'Espagne et l'Italie n'auront pas besoin de plan d'aide, contrairement à la Grèce, à l'Irlande ou au Portugal, car «leurs fondamentaux économiques ne le justifient pas».

L'économie américaine a créé 117 000 emplois en juillet, mois au cours duquel le taux de chômage a baissé d'un dixième de point à 9,1%. Ces chiffres nettement supérieurs aux pronostics ont été bien accueillis par les marchés dans un premier temps, avant que le pessimisme ne reprenne le dessus.

«Les créations d'emploi restent faibles et tous les risques n'ont pas disparu» quant à la santé de la première économie mondiale, souligne Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC.

Quelques instants avant la clôture, le président Barack Obama a pourtant assuré que l'économie américaine, malmenée par la crise, allait «s'en sortir», alors que se font jour les craintes d'une deuxième récession.