Les marchés nord-américains ont dégringolé, mardi, en dépit de la résolution de la crise du plafonnement de la dette aux États-Unis. La publication de données décevantes sur les dépenses des consommateurs américains a en effet alimenté l'inquiétude au sujet de la reprise.

L'indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto a glissé de 193,31 points à 12 752,32, tandis que celui de la Bourse de croissance TSXV perdait 0,25 point à 1978,85.

Il s'agissait d'une cinquième baisse en six séances pour le TSX, qui a échappé 742 points, ou 5,5 pour cent, depuis le début de la semaine dernière.

Le dollar canadien a terminé en baisse de 1 cent à 104,14 cents US, dans la foulée de l'accord sur le plafond de la dette américaine.

Les marchés new-yorkais ont aussi perdu des plumes, dans la foulée de données démontrant une stagnation des dépenses des ménages en juin.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a plongé pour une huitième journée de suite mardi. Elle a baissé de 265,87 points, pour s'établir à 11 866,62 points.

Le Nasdaq a chuté de 75,37 points à 2669,24 tandis que l'indice S&P 500 baissait de 32,89 points à 1254,05.

Quant au baril de pétrole, il a perdu 1,10 $ US au New York Mercantile Exchange, pour finir la séance à 93,79 $ US.

Les chiffres rendus publics mardi par le département américain du Commerce s'ajoutent à ceux dévoilés lundi par l'Institute for Supply Management (ISM) selon lequel l'activité manufacturière a considérablement ralenti en juillet. Ils font craindre le pire, à quelques jours de la publication de données sur l'emploi.

«Le marché commence à se demander d'où proviendra la croissance, a expliqué Nick Kalivas, vice-président de la recherche chez MF Global, à New York. «Ce n'est pas encore la panique mais c'est ce vers quoi on s'en va», a-t-il ajouté.

Malgré l'adoption par le Sénat américain d'un projet de loi relevant le plafond de la dette et évitant un défaut de paiement catastrophique, certains craignent toujours un abaissement de la note de crédit des États-Unis.

Les compressions annoncées dans l'appareil gouvernemental ont déjà des répercussions sur les marchés, notamment dans le secteur de la santé.

Les investisseurs gardent par ailleurs un oeil sur la crise de la dette souveraine en Europe, qui crée des remous en Espagne et en Italie.

Le rendement des obligations espagnoles venant à échéance dans 10 ans a atteint 6,45 pour cent mardi, soit son plus haut niveau depuis l'adoption de l'euro. Pour les obligations italiennes, le taux a grimpé jusqu'à 6,18 pour cent.

Au Canada, ces troubles ont eu des conséquences dans à peu près tous les secteurs, à l'exception de celui de l'or. Ainsi, le sous-indice du secteur financier de la Bourse de Toronto a perdu 2,21 pour cent, et celui des technologies a glissé de 4,16 pour cent.

Le secteur aurifère a toutefois profité de la nervosité des investisseurs. Le métal jaune a atteint un nouveau record, clôturant à 1641,40 $ US l'once.