Les Bourses nord-américaines sont en baisse mardi, inquiètes après une série d'indicateurs décevants, notamment le recul de la consommation aux États-Unis, et en attendant le vote du Sénat sur le compromis sur la dette américaine.

Vers 11h15, le Dow Jones Industrial Average cédait 103 points (0,84%) à 12 030 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 24 points (0,87%) à 2721 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 1,11% (ou 14 points) à 1273 points.

À Toronto, le S&P/TSX qui était fermé lundi à cause du Civic Day, débute le mois d'août en baisse (0,63%) à 12 864 points.

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Lundi, Wall Street avait limité ses pertes au terme d'une séance très volatile, dans un marché plombé par un indicateur américain mais soutenu par l'espoir d'un vote en faveur d'un accord sur la dette des États-Unis. Le Dow Jones avait abandonné 0,09%, le Nasdaq 0,43% et le S&P 500 0,41%.

Toutefois, «il semble que les investisseurs ne soient pas vraiment impressionnés par le vote lundi (soir) de la Chambre des représentants en faveur du relèvement du plafond de la dette et d'une réduction des dépenses, choisissant de concentrer leur énergie sur la série d'indiacteurs économiques décevants», a indiqué Sarah Wasserman, de Schaeffer's Investment Research.

Dernière statistique en date, la consommation des ménages a fléchi en juin aux États-Unis selon le département du Commerce, en baisse de 0,2% par rapport au mois précédent alors que les analystes attendaient une légère hausse.

Déjà, le marché avait dû encaisser vendredi des chiffres de croissance peu rassurants pour les premier et deuxième trimestres, tandis qu'une expansion quasi nulle de l'activité manufacturière lundi avait douché l'enthousiasme initial du marché sur l'accord trouvé la veille autour du relèvement du plafond de la dette.

Le sujet restait tout de même à l'esprit des investisseurs.

Voté par la Chambre des représentants, le texte devait encore passer devant les sénateurs américains.

La réaction du marché a montré qu'il est «loin d'être satisfait» du compromis trouvé, a souligné Patrick O'Hare, de Briefing.com, un compromis qui par ailleurs n'écarte pas totalement la menace d'un abaissement de la note de crédit des États-Unis.

La baisse continuait de se faire sur des bases générales, seul le secteur de l'énergie trouvant quelques grâces aux yeux des investisseurs.

Au sein de l'indice Dow Jones, le titre Pfizer baissait fortement, de 2,66% à 18,50 dollars après la publication de résultats tout juste supérieurs aux attentes. Le laboratoire pharmaceutique a maintenu ses prévisions pour l'année, alors que certains de ses concurrents les avaient relevées.

Le géant mondial de la distribution Wal-Mart (-0,93% à 52,13 dollars) était pénalisé par une recommandation négative des analystes de Jeffries, qui ont réduit leurs estimations de bénéfice par action pour l'année 2012 et 2013, ainsi que leur objectif de cours sur le titre, de 61 dollars à 56 dollars.

Le groupe boursier transatlantique NYSE Euronext (-1,94% à 32,36 dollars) a vu son bénéfice net reculer de 16% à 154 millions de dollars au deuxième trimestre, en raison d'un repli de son chiffre d'affaires.

L'opérateur téléphonique AT&T (-1,19% à 29,17 dollars) va vendre pour quelque 1,37 milliard de dollars sa participation dans son homologue mexicain TelMex (Teléfonos de Mexico).

Le fonds d'investissement new-yorkais Jana Partners et le fonds de pension Ontario Teachers Pension Plan ont acquis au total 5,2% du capital de l'éditeur McGraw-Hill (+4,11% à 43,11 dollars), propriétaire de Standard and Poor's, auquel ils pourraient demander des «changements».

Le marché obligataire continuait de monter. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,710% contre 2,740% lundi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,047% contre 4,071%.