Le groupe boursier britannique London Stock Exchange (LSE), propriétaire des Bourses de Londres et de Milan, récemment éconduit par les actionnaires de son concurrent canadien TMX, s'est consolé mercredi en faisant état d'une forte hausse de son activité trimestrielle.

Le groupe boursier a précisé dans un rapport d'activité avoir enregistré un bond de 14% de son chiffre d'affaires, à 190,2 millions de livres (environ 217 millions d'euros), sur le premier trimestre (achevé fin juin) de son exercice en cours.

Plusieurs segments affichent des taux de croissance encore plus élevés : +22% pour les revenus liés aux introductions en Bourse, et +58% pour les ventes de services post-transaction (comme la compensation et le règlement-livraison des titres). Toutefois, les commissions tirées des transactions sur actions et les ventes de services technologiques ont reculé sur la même période.

Ces chiffres ont mis un peu de baume au coeur du groupe boursier, encore sous le choc de l'échec cuisant de sa tentative de fusion avec TMX, le gestionnaire des Bourses de Toronto et Montréal, rejetée il y a moins d'un mois par les actionnaires de l'intéressé.

Ce mariage était censé donner naissance à un nouveau groupe transatlantique capable de mieux rivaliser avec le futur ensemble Deutsche Börse/Nyse Euronext et son annulation laisse la Bourse de Londres à la merci d'une OPA hostile, d'après les analystes.

«Avec une progression de 14% de l'ensemble de nos revenus et une croissance dans de nombreux domaines d'activité, ces résultats trimestriels solides confirment que nous faisons de bons progrès», s'est félicité le patron de la Bourse londonienne, Xavier Rolet.

Il a assuré qu'il était déterminé à développer l'activité du groupe, via des initiatives dans les dérivés et les ventes de services, ajoutant que «d'autres projets sont à l'étude, et nous continuerons d'évaluer une série d'options pour augmenter encore notre croissance et créer plus de valeur pour nos actionnaires».

En matière de perspectives, le LSE a souligné que le trimestre en cours risquait d'être marqué par un traditionnel creux d'activité, en raison des congés estivaux, mais a assuré que le réservoir d'entreprises préparant leur entrée en Bourse plus tard dans l'année était «encourageant» et que ses revenus dans les services post-transaction devraient continuer d'augmenter.