La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, stimulée par des résultats d'entreprises plus solides qu'espéré, qui lui ont permis de surmonter des inquiétudes grandissantes autour la dette américaine.

Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average s'est adjugé à 0,34%, ou 42,61 points, pour s'établir à 12 479,73 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, à 0,98%, ou 27,13 points, pour s'établir à 2789,80 points.

La Bourse de Toronto a profité vendredi de la hausse des prix du pétrole et des métaux, pendant que le dollar canadien poursuivait sa progression et s'approchait de la barre des 1,05 $ US.

L'indice S&P/TSX a clôturé avec un gain de 46,62 points, à 13 299,54. Quant au huard, il a terminé la semaine à 104,79 cents US, après une hausse de 0,73 cent au cours de la journée.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a pris 0,56% (7,27 points) à 1316,14 points.

La séance s'est révélée extrêmement volatile, le Dow Jones oscillant la plus grande partie de la journée autour du point d'équilibre.

Les bénéfices plus élevés que prévu du groupe internet Google et de la banque Citigroup, ainsi que des annonces de fusions-acquisitions, «ont donné une tonalité positive au début de séance», a constaté Michael James, de Wedbush Morgan Securities.

Mais «vu la situation macroéconomique, l'anxiété est forte. Certains problèmes n'ont pas été résolus en Europe concernant les dettes souveraines, et il y a le débat sur le plafond de la dette aux États-Unis», a-t-il relevé.

«Cela va peser sur le marché tant qu'une solution n'aura pas été trouvée. Tout le monde se rend compte que ce serait calamiteux si les États-Unis étaient contraints de faire défaut techniquement», a poursuivi l'analyste.

Comme Moody's mercredi, l'agence d'évaluation Standard & Poor's a prévenu jeudi soir qu'elle envisageait d'abaisser la note des États-Unis en raison de l'impasse des négociations entre républicains et démocrates au Congrès.

«On a d'un côté des entreprises qui vont bien, de l'autre côté une économie dont on sait maintenant qu'elle a ralenti mais ne s'est pas arrêtée, et des hommes politiques qui n'ont pas l'air de savoir ce qu'ils vont faire et qui mettent tout en péril au moment où on n'en a pas besoin», a énuméré Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.

«Ce qui nous empêche d'avoir un second souffle, ce sont les incertitudes politiques», a-t-il ajouté.

Les indicateurs du jour ont été plutôt décevants aux États-Unis. La confiance des consommateurs américains, mesurée par l'université du Michigan, a chuté en juillet à son plus bas niveau depuis mars 2009.

L'activité de l'industrie manufacturière s'affiche en recul dans la région de New York en juillet, selon l'indice Empire State, resté négatif à -3,8 alors que les analystes l'espéraient positif.

La production industrielle du pays a modestement progressé en juin, de 0,2%.

Le même mois, les prix à la consommation ont baissé pour la première fois depuis un an, de 0,2%, soit un peu plus que prévu.

Google s'est envolé de 12,98% à 597,62 dollars, après avoir annoncé une hausse de 36% de son bénéfice trimestriel sur un an, à 2,5 milliards de dollars, bien plus qu'espéré.

Citigroup (-1,64% à 38,38 dollars) a fait état d'un bénéfice en progression de 24%, là aussi mieux qu'attendu, en dépit d'une baisse du chiffre d'affaires.

Autre bonne surprise: le fabricant de jouets Mattel (+1,90% à 27,29 dollars) a vu son profit augmenter de plus de 50%.

Du côté des fusions-acquisitions, l'investisseur Carl Icahn a proposé d'acheter le fabricant de produits ménagers Clorox (+8,94% à 74,55 dollars) en le valorisant 12,6 milliards de dollars. Il a précisé qu'il encourageait sa cible, dont il est l'actionnaire principal, à solliciter d'autres offres.

Le titre Icahn Enterprises a gagné 0,91% à 46,39 dollars.

Dans le secteur énergétique, Petrohawk a décollé de 62,49% à 38,17 dollars. Le géant minier anglo-australien BHP Billiton va le racheter pour 15,1 milliards de dollars en incluant la reprise de dette.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'est établi à 2,908% contre 2,944% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,251% contre 4,242% la veille.