L'abandon du projet de fusion entre la Bourse de Londres (LSE) et la société TMX des Bourses de Toronto et de Montréal pourrait-il leur attirer de nouvelles offres ?

C'est du moins ce que spéculaient des investisseurs et analystes, hier, après l'annonce du retrait du projet de fusion de 3,4 milliards CAN par échange d'actions qui avaient été convenu entre les sociétés boursières de Londres et de Toronto.

Les spéculations sont particulièrement fortes du côté de LSE, dont la direction et les perspectives d'affaires étaient déjà considérées affaiblies par l'absence d'un projet d'acquisition majeur comme celui de TMX. Cette faiblesse attribuée à LSE lui a même valu récemment des rumeurs d'offre d'achat de la part de groupes boursiers comme l'américain NASDAQ OMX.

De plus, le projet de mainmise sur TMX était considéré comme déterminant pour la réputation profesionnelle du chef de la direction de LSE, Xavier Rolet.

Du côté de TMX, l'offre concurrente du consortium financier canadien Maple, évaluée à 3,6 milliards CAN en comptant surtout, suivra son cours d'ici la première échéance du début d'août. Mais d'ici là, rien n'empêche une autre société boursière ou un groupe d'entreprises de formuler une offre concurrencente.

En point de presse, hier, le chef de la direction de TMX, Thomas Kloet, a refusé de «spéculer» sur la possibilité que d'autres prétendants émergent des discussions tenues au cours des dernières semaines, au Canada et à l'étranger.

Mais pour des analystes comme Ed Ditmire, spécialiste du secteur financier chez Macquarie Securities à New York, l'échec du projet de fusion entre TMX et Londres ne signifie par la fin du mouvement de regroupement boursier.

«Malgré l'arrêt des ambitions de fusion pour TMX, d'autres Bourses chercheront encore des partenaires. Nous devrions nous attendre à plus de projets de fusion, pas moins «, a commenté l'analyste à l'agence d'information financière Reuters/Thomson.