La Bourse de New York a fini en légère hausse jeudi, ralentie par trois indicateurs décevants, dans une séance aux échanges peu étoffés et marquée par la triomphale entrée en Bourse du réseau social professionnel LinkedIn. La Bourse de Toronto a clôturé légèrement en hausse, les prix des produits de base ayant perdu du terrain.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 17,84 points, à 13 625,09 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV clôturait à 2002,22 points, en hausse de 10,11 points.

Le dollar canadien a réalisé un gain de 0,25 cent US, à 103,28 cents US.

Les cours des produits de base ont manqué de vigueur, de sorte que les investisseurs se sont tournés vers des titres défensifs tels que ceux du secteur des services publics, en hausse de 0,56 pour cent. Canadian Utilities Group (TSX:CU) a avancé de 53 cents, à 58,15 $, alors que TransAlta (TSX:TA) a progressé de 14 cents et clôturé à 21,60 $.

Les télécoms ont également terminé la journée en hausse, avec notamment Rogers Communications (TSX:RCI.B) en progression de 70 cents, à 37,45 $.

Les titres industriels ont aussi soutenu la Bourse de Toronto. Celui du Canadien National (TSX:CNR) a gagné 1,16 $ et atteint un cours de clôture de 74,83 $.

De son côté, le secteur de l'énergie a conclu la séance en léger recul, le cours du baril de pétrole brut léger pour livraison en juin s'étant établi à 98,44 $ US à New York, en baisse de 1,66 $ US.

Les préoccupations suscitées par la lenteur de la reprise économique ont eu un effet négatif sur les prix des produits de base et ont poussé vers le bas la Bourse de Toronto, ces trois dernières semaines.

«Lorsque les marchés deviennent nerveux (...) cela ne fait qu'amener sur le marché davantage de vendeurs qui ne seraient normalement pas là, et on se retrouve alors avec ce genre de reculs», a affirmé Gareth Watson, vice-président à la gestion des investissements et à la recherche chez Richardson GMP Limited.

À New York

Selon des chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a pris 45,14 points (0,36%) à 12 605,32 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 8,31 points (0,30%) à 2823,31 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé de 0,22% (2,92 points) à 1343,60 points.

«La séance a bien commencé et puis trois indicateurs ne se présentant pas bien ont fait trébuché le marché» en milieu de matinée, a expliqué Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.

L'indice de l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie (Est) est tombé au plus bas depuis octobre au mois de mai, et l'indice composite des indicateurs économiques américains a reculé en avril, pour la première fois depuis juin, alors que les analystes tablaient sur un statu quo.

Les ventes de logements anciens aux Etats-Unis sont reparties à la baisse en avril, et plus que prévu, avec un recul de 0,5% par rapport à mars.

«Les données confirment la mollesse de l'activité économique», a noté Peter Cardillo, d'Avalon Partners. «Mais le marché a déjà pris en compte cela pour le premier et le deuxième trimestre».

Le marché avait ouvert en hausse, dans le sillage d'une baisse plus importante que prévu des demandes hebdomadaires d'allocations chômage la semaine passée, le nombre des nouveaux chômeurs retrouvant presque son niveau de la mi-avril.

Le volume total d'échanges est resté peu étoffé.

«On attend un élément catalyseur, on digère la progression du marché qui a eu lieu des plus bas de la mi-mars aux plus hauts de la fin avril, soit presque 10%. Depuis, le marché s'est consolidé en faisant du surplace», a observé Scott Marcouiller.

Coté entreprises, le marché a été animé par l'entrée en Bourse du réseau professionnel LinkedIn. Le titre s'est envolé de 109,44% à 94,25 dollars, faisant une entrée triomphale sur la cote.

Le marché obligataire a fini en demi-teinte. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est resté inchangé à 3,171% comme mercredi soir, et celui du bon à 30 ans est monté à 4,302% contre 4,288% la veille.

- D'après AFP et PC.