Les investisseurs se préparent à faire face à une semaine beaucoup moins chargée que celle qui vient de se terminer, ce qui pourrait se traduire par une diminution de la volatilité au cours des prochains jours.

Le calendrier est relativement moins garni pour ce qui est des statistiques économiques d'importance et du nombre de résultats financiers attendus.

La plupart des nouvelles économiques qui seront publiées aux États-Unis seront liées au marché immobilier où les attentes demeurent peu élevées.

Les investisseurs pourront jeter un coup d'oeil mercredi sur le compte rendu de la plus récente rencontre tenue par les dirigeants de la Réserve fédérale américaine afin d'y trouver des indices sur ce qu'entend faire la Fed avec sa politique monétaire à la fin du programme d'assouplissement quantitatif QE2 prévue le 30 juin.

Le gouverneur de la Banque du Canada va prononcer un discours à Ottawa lundi après-midi où il sera question des perspectives économiques du pays. Le thème qui sera abordé est «le Canada dans un monde multipolaire».

Une conférence de presse suivra cette allocution.

Ce rendez-vous arrive deux semaines avant la prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux d'intérêt. Si Mark Carney a un message à passer aux investisseurs, les observateurs de la scène économique pensent que ça pourrait être le moment idéal pour le faire.

Quelques statistiques économiques risque d'attirer l'attention au Canada, dont celles qui viendront vers la fin de la semaine sur les ventes au détail et l'inflation. Cette dernière aidera à mieux saisir l'impact de la pression sur les prix et surtout quand la prochaine hausse de taux pourrait être nécessaire au pays.

«Il est important de réaliser que pendant que le prix de l'essence est élevé et que le prix des aliments est appelé à monter encore, il y d'autres éléments qui viennent contrebalancer ces facteurs. On peut penser, entre autres, aux faibles taux d'intérêt qui diminuent le coût des hypothèques, le prix des vêtements qui baisse continuellement depuis 10 ans et les prix des autos qui sont encore loin de ce qu'ils étaient avant la récession», souligne Francis Fong, de la TD.

Les grandes entreprises qui présenteront d'ici vendredi prochain leurs résultats trimestriels sont notamment CAE, Transforce, Gaz Métro, Valener, Aeterna Zentaris, Walmart, Target, Home Depot, Lowes, Hewlett Packard, AbitibiBowater, Dell, Saks, TJX, Velan, Abercrombie & Fitch, Deere, Dorel, JC Penney, Urban Outfitters et Gap.

C'est aussi en milieu de semaine, possiblement jeudi, que le réseau social pour professionnels LinkedIn doit inscrire ses actions à la Bourse de New York sous le symbole LNKD.

Repli des indices

Le TSX a perdu près de 200 points cette semaine après en avoir cédé environ 400 une semaine plus tôt. La Bourse canadienne affiche maintenant un recul par rapport au niveau qui prévalait le 1er janvier.

À l'opposé, les principaux indices américains montrent une progression de près 10% depuis le début de l'année.

Doug Porter, de la Banque de Montréal, fait valoir que la forte exposition au secteur des métaux (malgré le sommet du prix de l'or) et à celui des technologies (à cause de Reserach in Motion notamment) explique en bonne partie la performance du TSX.

Malgré la turbulence, le prix du baril de pétrole s'est apprécié de 3% pendant la dernière semaine pour terminer à 99$ vendredi au Nymex.

«Je ne suis pas prêt à peser sur le bouton panique du côté de l'énergie. Un repli du prix du brut aide à maintenir la demande. Un prix du baril entre 90$ et 100$ n'est pas trop négatif pour les titres du secteur de l'énergie. Pour changer d'avis, il faudrait que les économies de la Chine et des États-Unis (qui comptent ensemble pour 33% de la demande mondiale) se dirigent vers une période difficile. Je ne suis pas convaincu que c'est le cas», commente Alex Bellefleur, chez Brockhouse Cooper.