La Bourse de New York était en hausse lundi, lestée par un regain d'inquiétudes concernant la dette grecque en zone euro, mais soutenue par de bonnes nouvelles du côté des entreprises américaines.

Vers 13h00, le Dow Jones Industrial Average prenait 0,50% ou 62,63 points à 12 701,37 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,58% ou 16,36 points à 2843,92 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait de 0,48% ou 6,46 points à 1346,66 points.

À Toronto, le S&P TSX grimpait de 0,48% ou 64,54 points à 13 631,14 points.

Le dollar canadien concédait 0,07 cent US pour s'échanger à 103,34 cents US.

Le prix du baril de pétrole brut augmentait de 3,31$ US pour atteindre 100,49$ US.

Vendredi, Wall Street avait rebondi grâce à la vigueur inattendue des créations d'emplois aux États-Unis. Le Dow Jones était monté de 0,43%, le Nasdaq de 0,46% et le S&P 500 de 0,38%.

«Les discussions se poursuivent autour de la Grèce et de ce que l'Union européenne va faire ou ne pas faire. C'est une histoire à rallonges qui ne va probablement pas être résolue dans l'immédiat et qui va continuer à peser sur les marchés», a estimé Owen Fitzpatrick, de Deutsche Bank.

L'inquiétude du marché a été exacerbée par un nouvel abaissement de la note de la Grèce de deux crans en raison de l'accroissement de la probabilité d'une restructuration de sa dette.

Devant l'ampleur des difficultés rencontrées par le pays, les Européens envisagent d'apporter une aide supplémentaire à la Grèce afin de se «substituer aux marchés en 2012» a indiqué lundi à l'AFP une source européenne, tandis que le chef de la zone euro Jean-Claude Juncker avait estimé samedi que la Grèce avait besoin d'un «programme d'ajustement supplémentaire».

«Il y a de l'hésitation dans l'air aujourd'hui: les acteurs du marché trouvent de nouvelles raisons de se méfier de l'approche consistant à acheter après une baisse», a souligné Patrick O'Hare, de Briefing.com. Les indices ont tourné autour de l'équilibre toute la matinée.

Avant de se reprendre vendredi, le marché avait signé quatre séances de repli consécutives. La semaine s'était terminée sur des pertes de plus de 1% pour les principaux indices.

L'indice Dow Jones était toutefois soutenu par McDonald's (+1,19% à 79,64 dollars) après que le groupe de restauration rapide eut annoncé une croissance solide de ses ventes au mois d'avril.

Les valeurs de l'énergie et de l'industrie, maltraitées la semaine passée, aidaient également à la progression des indices: le fabricant d'engins de chantier Caterpillar montait de 1,41% à 111,90 dollars et le pétrolier Chevron de 0,99% à 103,90 dollars, deux poids lourds de la cote.

En revanche les banques étaient en difficulté, à l'image de leurs homologues européennes, comme Bank of America (-1,15% à 12,17 dollars) ou JPMorgan Chase (-1,11% à 44,54 dollars).

La nouvelle action «regroupée» de la banque Citigroup effectuait un départ négatif, s'échangeant en baisse de 2,63% à 44,01 dollars.

Le numéro un mondial de la location de voiture, Hertz (+0,33% à 16,90 dollars), a annoncé lundi une nouvelle offre à 72 dollars par action pour acheter son concurrent Dollar Thrifty (+12,94% à 78,71 dollars), dont les actionnaires avaient déjà rejeté une offre en septembre dernier. C'est 24% de plus que l'offre de son concurrent Avis (-0,33% à 18,35 dollars), qui n'a toujours pas obtenu le feu vert des autorités de régulation.

Le marché obligataire faisait du surplace. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'établissait à 3,148% contre 3,157% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,299% contre 4,295%.