Les places boursières nord-américaines ont terminé la journée dans le vert après une certaine hésitation du côté américain à cause de statistiques économiques peu reluisantes.

La Bourse de Toronto a terminé la journée de mercredi avec un solide gain, stimulée par les actions des sociétés minières, tandis que les investisseurs continuaient à évaluer l'impact économique du séisme et du tsunami qui ont ravagé le Japon.

L'indice composé S&P/TSX a gagné 87,18 points pour clôturer à 14 087,18 points, tandis que le dollar canadien s'est déprécié de 0,08 cent US, à 101,97 cents US.

Les espoirs de voir la demande augmenter ont fait grimper le cours du cuivre de 12 cents US à 4,43 $ US la livre, pendant que les inquiétudes géopolitiques ont fait bondir le prix du lingot d'or de 10,40 $ US à 1438 $ US l'once à la Bourse des matières premières de New York.

Le cours du pétrole brut a grimpé de 78 cents US à 105,75 $ US le baril, les investisseurs étant toujours inquiets de possibles dérangements dans la chaîne d'approvisionnement de l'or noir en raison des soulèvements dans certains pays du Moyen-Orient.

Les investisseurs ont aussi tenu compte de rapports témoignant des coûts de reconstruction à la suite de la catastrophe naturelle qui a secoué le Japon le 11 mars. Ceux-ci pourraient dépasser le cap des 300 milliards $ US.

Le dollar canadien a clôturé à 101,97 cents US, en baisse de 0,08 cent US, mercredi. Le dollar américain a terminé la journée à 98,07 cents CAN, en hausse de 0,08 cent CAN.

La Bourse de New York a fini en hausse, malgré un très mauvais indicateur immobilier, les craintes d'une crise politique et budgétaire au Portugal et une nouvelle poussée des prix du pétrole.

Selon des chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a pris 67,39 points (0,56%) à 12 086,02 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 14,43 points ( 0,54%) à 2698,30 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 est monté de 0,29% (3,77 points) à 1297,54 points.

«Il est difficile de dire pourquoi le marché s'est montré si résistant», a reconnu Lindsey Piegza, de FTN Financial.

La journée avait en effet mal commencé, avec la publication d'un très mauvais indicateur immobilier.

Les ventes de maisons individuelles neuves aux États-Unis ont continué de chuter en février, de 16,9% par rapport au mois précédent, pour toucher leur niveau le plus faible en près d'un demi-siècle.

La statistique «serait catastrophique à moins qu'on ne réalise que le problème actuel de l'immobilier aux Etats-Unis n'est pas la construction de nouvelles maisons mais plutôt de vendre les stocks d'invendus», a avancé Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital Markets.

L'actualité internationale restait très pesante sur les marchés. L'attention s'est portée sur le Portugal, où le Parlement a rejeté les nouvelles mesures d'austérité du gouvernement Socrates, menaçant de précipiter un appel à l'aide financière internationale.

Les investisseurs ont également surveillé la situation en Libye au cinquième jour de l'intervention de la coalition internationale. Les violents combats ont gardé les prix du pétrole sous pression, le baril de brut s'établissant à quelques encablures des 106 dollars à New York.

«Il y a beaucoup de spéculations sur ce qui va arriver aux prix du pétrole», mais le marché a choisi d'ignorer la menace d'un pétrole cher, a observé Lindsey Piegza.

Le redressement du marché en milieu de journée a été général, emmené par l'industrie, les biens de consommation secondaire et la technologie.

Le marché obligataire s'est replié. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 3,348% contre 3,332% mardi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,448% contre 4,441%.

D'après AFP et PC.