La Bourse de Toronto a affiché mardi une légère baisse, les titres du secteur de l'énergie n'ayant pas su profiter de la hausse du cours du pétrole brut.

L'indice composé S&P/TSX a clôturé avec un recul de 13,7 points, à 14 000 points, au lendemain d'une séance qui s'était conclue sur un bond de 220 points. La Bourse de croissance TSXV a grimpé de 11,89 points à 2297,13 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié mardi de 0,02 cent US à 102,05 cents US.

Le secteur de l'énergie du parquet torontois a reculé de 0,47%. Le contrat à terme du pétrole brut pour livraison en avril, qui arrive mardi à échéance, a pris 1,67 $ US à 104 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, les forces de la coalition ayant poursuivi les attaques aériennes visant à faire respecter la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

Le contrat pour livraison en mai a quant à lui gagné 1,88 $ US à 104,97 $ US le baril. À Toronto, l'action de Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] a rendu 27 cents à 48,44 $, tandis que celle de Talisman Energy [[|ticker sym='T.TLM'|]] a effacé 37 cents à 23,88 $.

Le cours du pétrole a pris environ 17% depuis la mi-février. Pendant que les marchés semblent se résigner à la possibilité que la production pétrolière libyenne soit inactive pendant un certain temps, les investisseurs sont de plus en plus inquiets de voir les soulèvements du monde arabe se propager à d'autres pays, notamment à l'Arabie saoudite.

Mais le prix de l'or noir a connu une très grande volatilité dans la dernière semaine, alors que les investisseurs tentaient d'évaluer l'impact économique du séisme et du tsunami qui ont touché le Japon le 11 mars.

Des analystes croient que le plus grand danger serait de voir le cours du pétrole grimper trop haut en raison des craintes de problèmes dans la chaîne d'approvisionnement.

«Il y a beaucoup de "si" et de "mais"», a observé Azim Hajee, stratège principal du marché chez Lind Waldock. «Je croyais récemment que 108 $ US ou 110 $ US seraient le plafond. Mais maintenant je crois que ça pourrait facilement grimper jusqu'à 130 $ US - il y a déjà certains signes qu'il pourrait y avoir des perturbations en Arabie saoudite dans les quelques prochaines semaines.»

Il a été difficile, la semaine dernière, de faire des évaluations préliminaires des dommages portés à l'économie japonaise, alors que des travailleurs peinaient à remettre en marche les systèmes de réfrigération des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima après les catastrophes naturelles. L'exploitant de la centrale a finalement annoncé mardi que les six réacteurs de la centrale étaient désormais raccordés à une ligne à haute tension.

Les investisseurs s'inquiètent notamment de l'état du réseau de distribution électrique japonais, qui pourrait ralentir les efforts du pays pour retrouver sa pleine production industrielle. Et selon M. Hajee, ces problèmes pourraient facilement se répandre ailleurs et nuire à l'économie mondiale.

«Je crois que les plus grands problèmes proviendront des pénuries de pièces et d'équipements qui sont utilisés dans d'autres investissements à travers le monde, comme l'industrie automobile», a-t-il avancé.

Le secteur des métaux de base s'est relâché de 1,5%, le cours du cuivre ayant pourtant progressé de 3 cents US à 4,31 $ Us la livre à New York. Le titre de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a rendu 80 cents à 52,07 $, tandis que celui d'Equinox Minerals [[|ticker sym='T.EQN'|]] a perdu 28 cents à 5 $.

Les actions du secteur aurifère ont avancé, le lingot d'or ayant lui-même pris 1,20 $ US à 1427,60 $ US l'once. Le titre de Kinross Gold [[|ticker sym='T.K'|]] (TSX:K) s'est amélioré de 55 cents à 15,54 $.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a glissé de 17,9 points à 12 018,63 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a cédé 8,22 points à 2683,87 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a retraité de 4,61 points à 1293,77 points.