La Caisse de dépôt et placement du Québec prendra position publiquement à propos du projet de fusion entre les Bourses de Londres et de Toronto-Montréal. Mais, à la différence de sa vis-à-vis torontoise Teachers', qui s'est prononcé hier en faveur de cette fusion, la Caisse de dépôt veut continuer d'explorer les divers arguments avant de trancher.



«La Caisse entend prendre position, mais pas maintenant. Nous voulons mieux comprendre la situation. Nous ne sommes pas encore parvenus à toutes les conclusions que nous recherchons à ce sujet», a commenté le porte-parole de la Caisse, Maxime Chagnon, après l'annonce de Teachers', hier.

Avec son actif de 96 milliards de dollars, la caisse de retraite des enseignants de l'Ontario compte, avec la Caisse de dépôt, parmi les plus gros gestionnaires de placements boursiers au Canada.

Dans un communiqué, Teachers' annonce qu'elle appuie le projet de fusion de la société boursière LSE de Londres et le groupe TMX de Toronto parce qu'elle a conclu que «les mérites de cette fusion surpassent tout désavantage».

Entre autres, Teachers' estime que cette fusion boursière procurerait aux entreprises canadiennes un meilleur accès au marché mondial des capitaux, et à coûts plus concurrentiels.

Aussi, selon Teachers', une fusion boursière entre Londres et Toronto réduirait le risque pour le marché boursier canadien d'être «marginalisé».

En contrepartie, Teachers' dit s'attendre à ce que, dans l'après-fusion boursière, les autorités canadiennes conservent leur contrôle sur une «réglementation robuste et efficace» pour encadrer les entreprises canadiennes cotées en Bourse.

Du coté du Mouvement Desjardins, la présidente, Monique Leroux, n'a pas encore fait connaître une opinion claire sur le projet de fusion boursière. Elle profitera peut-être des assemblées annuelles de Desjardins, samedi prochain à Québec, pour se prononcer publiquement.

Pour le moment, Mme Leroux s'est tenue à des propos généraux lors de la publication des résultats annuels de Desjardins, il y a trois semaines.

«On vit dans un monde global et on en bénéficie beaucoup. Mais, en même temps, il faut se poser la question: tout en étant ouvert sur le monde, quelles sont les choses pour lesquelles il est important de garder un certain contrôle ici, au bénéfice des personnes et des collectivités?», avait-elle indiqué au cours d'une téléconférence.