La fusion de la Bourse de Toronto et de celle de Londres ne se traduira pas par une perte de contrôle pour les autorités canadiennes de réglementation, a assuré mercredi le chef de la direction du Groupe TMX (T.X), Thomas Kloet.

M. Kloet a également affirmé à un comité de la législature de l'Ontario, à Toronto, que le projet de fusion profiterait aux économies torontoise, ontarienne et canadienne.

«Nous sommes d'avis que cela va offrir aux émetteurs de valeurs un terrain plus vaste pour lever des capitaux, et par conséquent, cela fera en sorte qu'il sera plus facile de soutenir l'économie de l'Ontario», a-t-il déclaré.

Le dirigeant du Groupe TMX, qui exploite la Bourse de Toronto, a par ailleurs indiqué au comité, chargé de se pencher sur les mérites de l'éventuelle fusion, que la question du cadre réglementaire actuellement en place constituait une partie essentielle des entretiens qui ont lieu entre les exploitants des deux places boursières.

Le ministre des Finances de l'Ontario, Dwight Duncan, et d'autres responsables se sont demandé publiquement si l'entente aiderait l'Ontario ou si elle ferait en sorte que le parquet torontois échappe au contrôle des autorités réglementaires ontariennes.

M. Kloet a cependant affirmé que la Bourse de Toronto et toutes les autres places boursières exploitées par le Groupe TMX demeureraient réglementées de façon indépendante par rapport au parquet de Londres.

«La structure réglementaire des Bourses exploitées au Canada demeure la même», a-t-il dit.

En plus de la Bourse de Toronto, le Groupe TMX exploite la Bourse de croissance TSX et la Bourse de Montréal, entre autres.

M. Kloet a d'autre part indiqué que la fusion donnerait lieu à la création d'emplois à Toronto - la ville qui deviendra le centre mondial de toutes les inscriptions aux places boursières du groupe issu de l'union du Groupe TMX et de la Bourse de Londres.

Le comité, constitué de membres de chacun des partis politiques représentés à la législature ontarienne, a également entendu Jos Schmitt, chef de la direction d'Alpha Group, société rivale du Groupe TMX.

M. Schmitt a estimé que la fusion annoncée réduirait l'impact des investisseurs, des émetteurs de titres et du secteur financier canadiens, alors que le processus de prise de décision cesserait d'avoir pour centre d'attention le Canada.

Le projet de fusion n'est pas assez détaillé, mais il soulève aussi des questions au sujet de la concurrence et de la réglementation, a ajouté le dirigeant d'Alpha, entité fondée en 2007 par neuf institutions financières canadiennes - parmi lesquelles Valeurs mobilières Desjardins et la Financière Banque Nationale - dans le but d'accroître l'efficacité du négoce d'actions au pays.

L'action du Groupe TMX a retraité mercredi de sept cents à la Bourse de Toronto, où elle a clôturé à 40,49 $.