La Bourse de Toronto a terminé la séance de lundi en hausse, les opérateurs ayant tenu compte d'une offre d'achat de plusieurs milliards de dollar pour une minière canadienne, pendant que Statistique Canada annonçait que l'économie du pays avait crû plus rapidement qu'attendu en décembre.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 84,37 points pour clôturer à 14 136,50 points, mené par le secteur minier. La Bourse de croissance TSXV a gagné 15,92 points à 2391,54 points.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,76 cent US à 102,94 cents US - son plus haut niveau depuis novembre 2007.

Du côté de New York

La Bourse de New York a fini en hausse lundi, encouragée par le repli des cours du pétrole: le Dow Jones a gagné 0,79% et le Nasdaq 0,04%.

Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a progressé de 95,89 points à 12 226,34 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 1,22 point à 2782,27 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a pris 0,56%, soit 7,34 points, à 1327,22 points.

«C'est une journée assez calme en terme de mouvements sur le marché», a constaté Andrew Fitzpatrick, de Hinsdale Associates.

Le Dow Jones, qui avait chuté de plus de 2% la semaine dernière face à l'aggravation de la crise politique en Libye, affiche malgré tout une hausse de 2,8% sur le mois de février.

Sa progression lundi s'est faite «dans le sillage de celle de vendredi, quand les Saoudiens ont dit qu'ils allaient compenser toute perte de production (de pétrole) due à la situation en Libye. Cela a apaisé le marché», a expliqué M. Fitzpatrick.

Le baril de pétrole, monté jeudi à plus de 103 dollars à New York, s'est échangé à la baisse lundi, à 97 dollars. Ce repli constitue un soulagement pour les investisseurs, qui craignaient que les prix continuent de s'emballer.

«Ce qu'on craint, c'est surtout une contagion, qu'on ne voit pas venir du côté de l'Arabie Saoudite», deuxième producteur de pétrole au monde derrière la Russie, a retenu de son côté Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital Markets.

En revanche, a prévenu l'analyste, «plus les jours passent, plus il est difficile d'imaginer qu'après la Tunisie, l'Égypte et la Libye, cela s'arrête là, donc il faut garder à l'esprit qu'il y a des risques géopolitiques réels».

Aux États-Unis, l'actualité économique est restée «plutôt porteuse», a estimé M. Volokhine, relevant des «signes qui sont positifs pour les entreprises et pour l'économie».

L'indice ISM d'activité dans la région de Chicago est monté à son plus haut niveau depuis plus de vingt ans, alors que les analystes tablaient sur une baisse.

Sur le front immobilier, les promesses de ventes de logements ont baissé en janvier, mais un peu moins que prévu.

La progression de la consommation des ménages a nettement ralenti en janvier, et a été moindre que prévu (0,2%).

Du côté des entreprises, plusieurs annonces de fusions-acquisitions stimulaient les échanges.

Le fonds d'investissement Blackstone a pris 0,23% à 17,80 dollars. Une source proche du dossier a indiqué à l'AFP qu'il était parvenu à un accord pour racheter les actifs américains du groupe d'immobilier commercial australien Centro Properties pour plus de neuf milliards de dollars.

Le groupe immobilier Ventas, spécialisé dans la santé (hôpitaux, maisons de retraites), a abandonné 3,09% à 55,42 dollars. Il va racheter son concurrent Nationwide Health Properties (9,70% à 42,74 dollars) pour 7,4 milliards de dollars.

Très écouté des marchés, le milliardaire Warren Buffet s'est dit samedi «démangé» par des acquisitions. Il estime que 2011 sera marquée par «un climat général plutôt meilleur pour les affaires que 2010». Sa holding Berkshire Hathaway a gagné 2,94% à 131 300 dollars.

Le Nasdaq a été freiné par la chute d'Amazon (-2,23% à 173,29 dollars). Les analystes d'UBS ont abaissé leur recommandation à «neutre» sur le titre du site marchand, estimant que ses marges pourraient pâtir des coûts de diffusion de vidéos sur internet.

Le marché obligataire est de nouveau monté. Le rendement du bon du Trésor à dix ans a reculé à 3,414% contre 3,425% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,490% contre 4,516%.

-Avec AFP