La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, rebondissant après avoir été ébranlée plus tôt dans la semaine par les violences en Libye: le Dow Jones a gagné 0,51% et le Nasdaq 1,58%.

Le Dow Jones Industrial Average, qui restait sur trois baisses consécutives, est monté de 61,95 points à 12 130,45 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 43,15 points à 2781,05 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a engrangé 1,06% (13,78 points) à 1319,88 points.

«Les inquiétudes ne sont pas complètement apaisées, mais l'opinion qui domine toujours, c'est que tout repli du marché offre la possibilité de procéder à des achats», a commenté Michael James, de Wedbush Securities.

D'un point de vue technique, le fait que le S&P 500 se soit maintenu au dessus de 1300 points pendant la semaine a rassuré les courtiers, selon l'analyste.

«On vient d'avoir trois journées de baisse (pour le Dow Jones), j'ai l'impression que c'est surtout un rebond», a estimé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. «Il y a des acheteurs, mais rien d'exubérant».

Du côté des indicateurs économiques, l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan a atteint en février son plus haut niveau depuis janvier 2008.

Mauvaise nouvelle en revanche, la croissance des Etats-Unis a été révisée à la baisse pour le quatrième trimestre, à 2,8% en rythme annuel. Les analystes s'attendaient à une révision à la hausse.

Ce réajustement s'explique par une consommation des ménages moins vigoureuse, un déficit commercial plus large et des dépenses publiques moins élevées que dans les estimations initiales.

«Ce n'est pas un bon signe pour le marché, d'autant qu'avec les tensions actuelles au Moyen-Orient, la hausse des prix du pétrole va mettre la pression sur la consommation», a estimé Lindsey Piegza, de FTN Financial.

«Ce qu'on a appris ce matin, c'est que la consommation n'était pas aussi solide qu'on le pensait, et que la reprise reste fragile», a-t-elle poursuivi.

Le Dow Jones a été soutenu par Boeing (+2,18% à 72,30 dollars). Le constructeur aéronautique a remporté le contrat géant du renouvellement de la flotte des avions ravitailleurs de l'armée de l'Air américaine.

Autre valeur vedette recherchée, Intel a pris 2,70% à 21,86 dollars. Les analystes de Longbow ont recommandé d'acheter le titre du numéro un mondial des microprocesseurs.

AIG a chuté de 4,67% à 38,54 dollars. L'assureur a publié un bénéfice trimestriel de 2,30 milliards de dollars, mais obtenu principalement grâce à des cessions.

Le groupe pharmaceutique Johnson and Johnson a cédé 0,12% à 59,64 dollars. Son PDG William Weldon vu sa prime de performance annuelle fondre de 42% après les nombreux rappels de médicaments effectués par la société.

Le marché obligataire a eu le vent en poupe. Le rendement du bon du Trésor à dix ans a reculé à 3,425% contre 3,438% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,516% contre 4,535% la veille.

Du côté de Toronto

La Bourse de Toronto a encaissé vendredi d'importants gains, les investisseurs étant passé outre leurs craintes vis-à-vis des violentes manifestations antigouvernementales en Libye.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 184,82 points pour terminer la journée à 14 052,13 points, mettant ainsi fin à une séquence de quatre séances consécutives de reculs.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,47 cent US pour terminer à 102,18 cents US, un sommet de trois ans.

-Avec La Presse canadienne