Les opérateurs boursiers Deutsche Börse de Francfort et NYSE Euronext (Paris, New York, Bruxelles et Amsterdam) ont confirmé mercredi des «négociations avancées» pour une fusion des deux groupes, dans laquelle les actionnaires de l'Allemand seraient majoritaires.

Les deux groupes ont prévenu dans un communiqué que l'issue des discussions était encore ouverte. Ensemble, ils formeraient la première place boursière au monde, ont-ils ajouté.

Le nouveau groupe aurait un double siège, à Francfort et à New York, et la fusion permettrait de dégager 300 millions d'euros (409 millions de dollars) annuels d'économies, selon eux. Les actionnaires de Deutsche Börse seraient majoritaires, avec 59% à 60% des parts.

Un rachat de l'opérateur du Palais Brongniart Euronext par celui de la place financière des rives du Main, Deutsche Börse, «poserait des problèmes de concurrence», avait estimé Markus Huber, analyste chez ETX Capital, quelques minutes avant l'annonce officielle des pourparlers.

Au cours de vendredi respectivement à Francfort et New York, la capitalisation boursière de Deutsche Börse s'élevait à 11,3 milliards d'euros (15,4 milliards de dollars), et celle de NYSE Euronext à 9,18 milliards de dollars.Cette opération s'inscrirait dans un mouvement de concentration entre les principales places boursières de la planète, en cours depuis une dizaine d'années. Le mouvement est dicté par la rivalité croissante entre les opérateurs historiques pour séduire les entreprises candidates à la cotation et par l'apparition de nouveaux acteurs, qui ont brisé le monopole dont jouissaient les Bourses traditionnelles et grignotent peu à peu leurs parts de marché, les poussant à se regrouper.

Mercredi matin, les Bourses de Toronto et de Londres, grande concurrente d'Euronext et de Deutsche Börse, ont déjà annoncé leur fusion pour créer un nouveau groupe boursier transatlantique, qui entend capitaliser sur l'engouement planétaire pour les matières premières et sera mieux armé pour résister à une concurrence exacerbée.