L'opérateur boursier Nasdaq OMX a pris connaissance de possibles cyber-attaques dès l'automne, a affirmé lundi la chaîne d'informations financières CNBC, citant des sources non identifiées au sein de l'opérateur boursier.

Le Nasdaq a également signalé avoir reconstruit le serveur attaqué et ajouté des couches supplémentaires de sécurité, a rapporté CNBC sur Twitter.

Contacté par l'AFP, Nasdaq OMX n'a pas répondu aux demandes d'informations.

L'opérateur boursier avait reconnu samedi que son système informatique avait été infiltré par des hackers et que cette intrusion faisait l'objet d'une enquête des autorités américaines.

Le Nasdaq avait précisé avoir détecté des fichiers suspects sur ses serveurs aux États-Unis, concluant que le logiciel en ligne Directors Desk avait été potentiellement touché.

Le ministère de la Justice avait demandé à la société de ne pas révéler l'affaire avant le 14 février, mais la publication d'un article dans le Wall Street Journal l'a contraint d'informer ses clients, en accord avec les autorités.

Plusieurs événements ont émaillé la routine des plateformes boursières ces derniers mois, dont le krach éclair du 6 mai 2010 attribué à des calculs de ventes complexe.

Le 28 janvier, un problème technique encore inexpliqué avait provoqué un retard d'environ une heure dans l'affichage de deux indices vedettes du Nasdaq.

De son côté, le principal concurrent du Nasdaq en Amérique du nord, le New York Stock Exchange, a déclaré à l'AFP prendre «toute menace potentielle au sérieux» et «travailler continuellement à assurer que (ses) systèmes opèrent aux niveaux les plus élevés de sécurité et d'intégrité».