Le marché canadien des premiers appels publics à l'épargne (PAPE) a atteint les 5,5 milliards de dollars en 2010, une première depuis 2006.

Il s'agit d'une hausse importante par rapport au creux historique de 682 millions enregistré en 2008 et au montant inférieur à deux milliards recueilli en 2009, selon PriceWaterhouseCoopers (PwC).

L'enquête annuelle indique qu'il y a eu 25 émissions à la Bourse de Toronto en 2010, pour un total de 5,2 milliards, comparativement à seulement quatre PAPE enregistrés sur cet indice en 2009, pour une valeur de 1,7 milliard. En ce qui a trait à la Bourse de croissance, 42 PAPE ont recueilli 347 millions en 2010, par rapport à 20 PAPE qui ont généré 69 millions l'année précédente.

Le secteur pétrolier et gazier a recueilli 2,7 milliards l'an dernier, le secteur minier a quant à lui généré environ 1 milliard et celui de l'immobilier 645 millions.

La nouvelle émission la plus importante de 2010 a été celle d'Athabasca Oil Sands Corp. au deuxième trimestre, d'une valeur de 1,3 milliard.

Une fin d'année forte

Selon l'enquête de PwC, 31 nouvelles émissions sur l'ensemble des Bourses canadiennes ont totalisé 1,2 milliard au quatrième trimestre de 2010.

Dix nouvelles émissions à la Bourse de Toronto ont généré 1,1 milliard au cours du dernier trimestre, comparativement à une seule émission de 300 millions pour la même période en 2009. Sur la Bourse de croissance, 17 PAPE ont été réalisés, pour un total de 139 millions, durant le trimestre. Il s'agit d'une hausse par rapport aux 12 émissions d'une valeur totale de 51 millions au dernier trimestre de 2009.

Bonne perspective pour 2011

Cette remontée enregistrée en 2010 a insufflé un élan au marché canadien des PAPE pour la nouvelle année, selon le rapport. «Nous avons dépassé notre objectif de 4 milliards et avons jeté les bases pour la suite, bien que cela n'ait pas été facile. Le marché a été irrégulier en raison des écarts d'évaluation, qui ont forcé l'abandon ou la réévaluation de certains PAPE. Toutefois, malgré le manque de stabilité qui a caractérisé la période, les entreprises qui étaient bien préparées et capables d'agir rapidement ont profité des occasions offertes par l'amélioration ininterrompue des conditions du marché», affirme Alain Michaud, leader du secteur commerce de détail et biens de consommation de PwC Québec.

La domination des secteurs des mines et de l'énergie devrait se poursuivre en 2011, selon M. Michaud. Il ajoute également que d'autres fondamentaux laissent espérer des conditions de marché positives. «Les rendements récents du marché indiquent une amélioration des évaluations et de la confiance des investisseurs. Les entreprises du secteur immobilier et celles qui versent des dividendes continueront d'être intéressantes, la demande de rendement étant un facteur important aux yeux des investisseurs», analyse Alain Michaud.

PwC souligne toutefois que la volatilité est toujours présente. Les préoccupations en Europe continueront d'affecter les marchés et le faible nombre d'émissions entre 200 millions et 300 millions demeurera le pilier manquant de la stabilité du marché canadien traditionnel des PAPE.