Jean Duguay, vice-président, placements et gestionnaire d'actions canadiennes et américaines chez Gestion des placements Eterna, travaille fort ces jours-ci à dénicher des aubaines sur les marchés. Pas évident après le rallye de fin d'année qu'on a connu, surtout au Canada. Pour ces raisons, le marché est vulnérable à de légères corrections au début de l'année 2011. Les perspectives restent néanmoins positives dans une perspective de 6 à 12 mois. La firme de M. Duguay gère des actifs de près de 700 millions, à Montréal et à Québec. Relancée il y a 10 ans, Eterna est issue d'une institution qui a ses racines à Québec depuis 1928.

CF Industries [[|ticker sym='CF'|]]

Prix vendredi: 124,98$US

Sommet 52 semaines: 130$US

Bas 52 semaines: 57,56$US

Dividende annuel: 0,40$US

L'entreprise américaine active dans les fertilisants a fait l'objet d'une tentative ratée de prise de contrôle par Agrium plus tôt en 2010. Le titre se négocie au rabais depuis l'échec de la transaction. CF Industries se vend à des ratios inférieurs à ceux d'Agrium. «Elle m'apparaît encore comme une bonne valeur compte tenu de la demande mondiale des fertilisants», dit M Duguay. Avec le dollar canadien à parité avec le billet vert, le risque d'une détérioration du rendement consécutive à une appréciation du huard paraît aujourd'hui moins élevé, fait-il valoir.

Tim Hortons [[|ticker sym='T.THI'|]]

Prix vendredi: 41,26$

Sommet 52 semaines: 42,26$

Bas 52 semaines: 30,26$

Dividende annuel: 0,52$

«Un grand café, deux crèmes, deux sucres.» Le son vous est familier? Tim Hortons est aux Canadiens ce que la tarte aux pommes est aux Américains: un grand classique. Corrections à court terme en vue? Le choix d'un titre défensif se veut réconfortant comme un beigne crème Boston à l'érable.

Tim Hortons a connu au cours des deux dernières années une bonne croissance, mais elle offre encore un potentiel intéressant aux États-Unis, où elle réalise environ 8% de ses ventes, croit notre invité de la semaine. La fermeture de 54 points de vente sous-performants dans le nord-est des États-Unis, en novembre, ne change rien à la donne, selon lui. Peu endettée, Tim Hortons a répété qu'elle était aux États-Unis pour y rester.

Canadian Natural Ressources [[|ticker sym='T.CNQ'|]]

Prix vendredi: 43,03$

Sommet 52 semaines: 43,78$

Bas 52 semaines: 31,97$

Dividende annuel: 0,30$

Il y a eu un boom dans les ressources en 2010, mais il a été moins retentissant dans le pétrole. Est-ce que 2011 sera l'année du rattrapage, comme le croient plusieurs financiers? C'est le pari qu'est prêt à prendre M. Duguay avec Canadian Natural Ressources. «Le titre a une bonne diversification entre le pétrole de source conventionnelle et le pétrole issu des sables bitumineux. Elle a aussi des réserves de gaz naturel», dit-il. Selon lui, le pétrole devrait s'apprécier l'an prochain et en 2012. Le prix du gaz, déprimé, lui emboîtera finalement le pas. Le dividende de l'action a augmenté de 18% depuis cinq ans. Le rendement sur l'avoir, quoiqu'en baisse depuis la récession, se maintient à 12%.

Vente de Finning International [[|ticker sym='T.FTT'|]]

Prix vendredi: 26,25$

Sommet 52 semaines: 27$

Bas 52 semaines: 15,85$

Dividende annuel: 0,48$

Qu'on ne s'y trompe pas. Finning, vente, location et exploitation d'équipements lourds, est une belle entreprise aux yeux de notre gestionnaire de portefeuille. D'ailleurs, les spécialistes qui croient en la durabilité du boom des métaux avec l'éclosion des pays émergents considèrent Finning comme un achat. «Mais pour moi, l'action m'apparaît trop chère, dit-il. À moins d'avoir une croissance extraordinaire dans le secteur minier, ça va être difficile d'avoir une croissance aussi forte que celle toute récente.» Jean Duguay recommande de réduire sa position et de prendre ses profits.

Quincaillerie Richelieu [[|ticker sym='T.RCH'|]]

Prix vendredi: 30,06$

Sommet 52 semaines: 31,48$

Bas 52 semaines: 21,55$

Dividende annuel: 0,36$

Le grossiste en pièces et accessoires de spécialité dans les produits de rénovation a toute une feuille de route en matière d'acquisitions et d'expansion. Les ventes annuelles avancent en moyenne de 5% par année depuis 5 ans. Le dividende a crû de 11% en 5 ans.

«Ça fait des années que je la vois aller et peu importe les conditions économiques qu'on a connues, Richelieu a toujours réussi à profiter de la situation. C'est typique d'une société qui connaît bien son marché, son secteur et qui a les moyens financiers de naviguer à travers tout ça», dit Jean Duguay, dithyrambique.