La Bourse de Toronto a terminé les échanges de lundi en territoire positif grâce à un revirement de tendance opéré en fin de séance par le secteur de l'énergie.

L'indice composé S&P/TSX a dégagé un mince gain de 2,94 points, pour clôturer à 12 895,65 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a abandonné 6,2 points à 2050,8 points.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,13 cent US à 98,17 cents US, tandis que le cours du pétrole et celui d'autres matières premières ont progressé.

Le prix du contrat à terme de pétrole brut pour livraison en janvier a avancé de 1,97 $ US à 85,73 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York (NYMEX).

Le secteur torontois de l'énergie a avancé avec le prix du pétrole. L'action de Suncor Énergie (TSX:SU) a notamment gagné 53 cents à 34,69 $.

La hausse du dollar américain vis-à-vis de la plupart des autres devises n'a pas empêché le parquet torontois de gagner du terrain. Comme les cours du pétrole et d'autres ressources naturelles sont établis en dollar américain, toute hausse du billet vert rend ces biens plus dispendieux pour les acheteurs qui utilisent des devises étrangères.

Les titres aurifères ont tiré le TSX vers le bas, malgré une hausse de 3,60 $ US du cours du lingot d'or à 1366 $ US l'once à New York. L'action de Barrick Gold (TSX:ABX) a laissé 66 cents à 51,19 $.

Le cours du cuivre est resté inchangé à 3,75 $ US la livre sur le NYMEX.

L'attention des investisseurs s'est portée lundi des deux côtés de l'Atlantique - sur de fortes données sur les ventes des détaillants à la Thanksgiving américaine et sur l'approbation, dimanche, de l'Union européenne pour le plan de sauvetage de 90 milliards $ US de l'Irlande.

Certains s'inquiètent toujours de voir d'autres pays européens, notamment le Portugal et l'Espagne, être forcés de demander une aide semblable dans un avenir rapproché.

«Nous avons vu, simultanément, des chiffres économiques relativement bons en provenance de l'Amérique du Nord, et une tensions constantes avec les inquiétudes en Europe», a observé Kate Warne, stratège du marché canadien chez Edward Jones à St. Louis.

Mais les investisseurs pourraient se fier davantage aux marchés nord-américains au fur et à mesure que la semaine va progresser. Le Canada et les États-Unis doivent tous deux dévoiler vendredi leur plus récent rapport sur le marché de l'emploi.

La Bourse de Toronto a été stimulée par les secteurs de l'énergie, de la finance, des services publics et des télécommunications, qui ont renoué avec la croissance en fin d'après-midi.

Le secteur de la finance s'est repris après avoir reculé en début de séance, à la veille de la nouvelle saison des résultats financiers des six grandes banques canadiennes, que la Banque Nationale (TSX:NA) doit ouvrir dès mardi.

L'action de la Nationale a avancé lundi de 15 cents à 68,73 $, profitant du fait que certains investisseurs s'attendent à ce qu'elle soit la première à hausser son dividende depuis la récession.

Les investisseurs américains se sont quant à eux débarrassés, en après-midi, de leurs inquiétudes au sujet de l'Europe et ont décidé de se concentrer sur les bonnes nouvelles économiques. Plus tôt lundi, les Réserves fédérales de Dallas et de Chicago avaient toutes deux fait état d'une reprise de l'activité manufacturière.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 39,51 points à 11 052,49 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a chuté de 9,34 points à 2525,22 points et que l'indice élargi S&P 500 a perdu 1,64 point à 1187,76 points.