La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, malgré des indicateurs économiques mitigés, conservant l'élan du mois de septembre: le Dow Jones a gagné 0,39% et le Nasdaq 0,09%.

Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a pris 41,63 points à 10 829,68 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 2,13 points à 2370,75 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 de son côté a avancé de 0,44% (5,04 points) à 1146,24 points.

Le marché a commencé le mois dans le vert, dans le sillage d'un septembre exceptionnel au cours duquel l'indice Dow Jones a engrangé près de 8%.

«Les publications économiques du jour ont été mitigées mais elles indiquent toutes que l'économie a cessé d'aller vers le bas», a observé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.

Principal frein à la hausse entamée dès l'ouverture, la publication de l'indice ISM en milieu de matinée a montré un ralentissement de l'activité manufacturière en septembre

Mais les autres indicateurs du jour ont comporté des points positifs. Les dépenses de consommation des ménages aux États-Unis ont progressé plus que prévu en août, aidées par un bond des revenus disponibles, et l'indice de confiance de l'université du Michigan ne s'est pas replié autant que ne le craignaient les économistes.

«Il y a une continuation dans le sillage d'un septembre très solide. Les indicateurs sont tout de même un peu plus nuancés, donc il y une volatilité plus grande», a noté de son côté Andrew Fitzpatrick, de Hinsdale Associates.

Le fort recul du dollar, tombé à son plus bas en six mois face à l'euro vendredi, a soutenu les prix du pétrole, tout comme de solides indicateurs en Chine, et le secteur de l'énergie a été l'un des plus recherché en Bourse, avec les valeurs financières.

La perspective de mesures supplémentaires d'assouplissement monétaire pèse sur la monnaie américaine. Vendredi, l'un des principaux dirigeants de la banque centrale américaine, William Dudley, a affirmé qu'il voyait toujours une menace de déflation, tandis qu'un autre, Charles Evans, a plaidé comme lui pour de nouvelles mesures de soutien à l'économie.

La forte baisse du titre Hewlett-Packard (-3,09% à 40,77 dollars) après l'annonce de la nomination d'un nouveau directeur général a pesé sur le secteur technologique, celui qui par ailleurs avait le plus progressé en septembre. L'arrivée de Leo Apotheker, ancien patron au bilan contrasté de l'allemand SAP, à la tête de HP, était accueillie fraîchement.

Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar (-0,58% à 78,22 dollars) était pénalisé par l'abaissement de recommandation à «neutre» des analystes de Bank of America-Merrill Lynch sur le titre. Celle-ci était toutefois liée à l'impressionnante progression du titre depuis le début de l'année, bien plus que celle, générale, du marché: +40% environ face à un S&P 500 qui a fait du surplace.

Les ventes mensuelles du constructeur automobile Ford (+0,16% à 12,26 dollars) ont bondi de 46,3% en septembre après une baisse de 10,7% en août. C'est mieux que ce que prévoyait Edmunds.Com.

La nouvelle entité formée par les compagnies aériennes Continental et United entamait sa cotation à New York en hausse de 4,40% à 24,70 dollars.

Les actionnaires du loueur de voitures à bas prix Dollar Thrifty (-0,56% à 49,86 dollars) ont rejeté lors d'une assemblée générale extraordinaire jeudi l'offre de rachat du numéro un mondial du secteur Hertz (-5,48% à 10,01 dollars), une bonne nouvelle pour Avis Budget (+0,60% à 11,72 dollars) qui livre bataille à son concurrent sur ce rachat depuis le mois d'avril.

Le marché obligataire a un peu reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 2,526% contre 2,517% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,721% contre 3,687% la veille.