La Bourse de Toronto a clôturé la séance de mardi sur un solide gain, essentiellement grâce aux titres aurifères, qui ont largement profité du nouveau sommet historique touché par le cours du lingot d'or.
L'indice composé S&P/TSX a avancé de 43,12 points pour terminer la journée à 12 192,98 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV s'est adjugé 16,63 points à 1622,20 points.
Les actions des sociétés aurifères ont bondi, le cours du métal jaune s'étant apprécié de 24,60 $ US pour terminer la journée à 1271,70 $ US l'once à New York, un record. À Toronto, l'action de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a avancé de 1,01 $ à 46,41 $.
Le cours de l'or, établi en dollars américains, a notamment profité de la chute du billet vert vis-à-vis d'autres devises, comme l'euro. Ces mouvements s'expliquent par le soulagement des marchés en regard de la nouvelle réglementation mondiale pour les banques, qui exigera des institutions qu'elles augmentent leurs réserves, tout en leur accordant quelques années pour s'y conformer.
«Je crois que les gens étaient plutôt négatifs par rapport au fait que les banques européennes auraient à (lever une grande quantité de fonds), alors ils avaient cessé d'acheter des euros. Mais (les réglementations) ne semblent pas aussi draconiennes que ce qu'on avait imaginé», a observé Ian Nakamoto, directeur de la recherche chez MacDougall, MacDougall and MacTier, à Toronto.
Le dollar canadien s'est déprécié de 0,04 cent US à 97,3 cents US.
L'or, considéré par la plupart des investisseurs comme une valeur refuge, a aussi obtenu un coup de pouce de la part de nouvelles données européennes semblant annoncer une léthargie pour l'économie mondiale. Selon le bureau des statistiques de l'Union européenne (UE), Eurostat, la production industrielle dans la zone euro était stable en juillet, et les résultats d'une enquête sur la confiance des investisseurs allemands se sont avérés beaucoup plus faibles que prévu.
Les données sur le commerce de détail aux États-Unis, qui ont fait état d'une progression des ventes de 0,4% le mois dernier a aussi renforcé le sentiment des investisseurs nord-américains. Les économistes comptaient sur une croissance des ventes de 0,3%.
Les données des deux dernières semaines ont régulièrement surpassé les attentes plutôt modestes des économistes, et ont réduit les craintes de voir l'économie américaine retomber en récession. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné 5,1% jusqu'à maintenant en septembre, tandis que le TSX affiche une croissance de 2,3% sur la même période.
Le cours du pétrole brut a chuté de 39 cents US à 76,80 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, tandis que le secteur torontois de l'énergie a perdu 0,3%.
Les titres du secteur des métaux de base ont avancé dans l'ensemble de 0,1%, après avoir progressé de 4,5% la veille. Le cours du cuivre a retraité de 1,05 cent US à 3,47 $ US la livre. L'action de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a perdu 8 cents à 40,60 $.
Le secteur de la finance a chuté de 0,3%. Le titre de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] a laissé 27 cents à 54,33 $, après que l'agence de notation Moody's eut indiqué avoir entamé une révision de toutes ses évaluations à long terme sur la banque, pour possiblement les réviser à la baisse.
Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a retraité de 17,64 points à 10 526,48 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a avancé de 4,06 points à 2289,77 points et que l'indice élargi du S&P 500 a lâché 0,8 point à 1121,10 points.