La Bourse de Toronto a clôturé vendredi sans grand changement, malgré la publication de données témoignant, une fois de plus, du ralentissement de l'économie américaine.

L'indice composé S&P/TSX a dégagé un léger gain de 4,65 points, pour terminer la journée avec 11 528,25 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a avancé de 3,31 points à 1457,05 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,12 cent US à 96,02 cents US.

Les ventes des détaillants américains ont progressé de 0,4% le mois dernier, après avoir reculé de 0,5% en juin.

«Pour ce qui est des bonnes nouvelles, c'est malheureusement tout», a observé Jennifer Lee, économiste principale chez BMO Marchés des capitaux. «Les résultats sont inférieurs aux attentes, et même si les données sont meilleures que celles de l'an dernier, ce n'est que parce qu'elles étaient faibles en juillet dernier.»

Le regain du commerce de détail était essentiellement confiné aux ventes d'automobiles et de carburant. La plupart des autres commerces de détail ont vu leurs ventes diminuer.

Les ventes au détail aux États-Unis sont particulièrement importantes parce qu'elles donnent une idée de l'état de la consommation privée, un facteur clé de croissance. Les dépenses des consommateurs représentent environ 70% de l'activité économique du pays.

En outre, l'indice de confiance de l'Université du Michigan et Reuters a légèrement progressé en août pour s'établir à 69,6. Mais les inquiétudes croissantes causées par l'absence de reprise dans le secteur de l'emploi ont gardé l'indice bien en deçà de son niveau de 76 du mois de juin.

Les Bourses terminent la semaine en baisse marquée, les investisseurs étant de plus en plus convaincu que la reprise économique a perdu son élan. Le TSX a glissé de 2,3% sur l'ensemble de la semaine, tandis que le Dow Jones a chuté de 3,28%.

Plus tôt cette semaine, la Réserve fédérale des États-Unis a révisé à la baisse ses perspectives pour l'économie américaine.

«J'ai toujours cru que nous n'allions pas avoir de récession à double fond», a fait valoir Norman Raschkowan, stratège nord-américain à la Financière Mackenzie.

«C'est ce qui tracasse les investisseurs en ce moment: le risque que l'économie se renverse tranquillement (et que) ce que nous observons aux États-Unis et en Chine se transforme en quelque chose de plus sévère. Je ne crois honnêtement pas que cela va se produire.»

Le cours du pétrole a reculé toute la semaine - il cumule une dépréciation hebdomadaire de près de sept% - et il a continué de souffrir vendredi, dans la foulée de la publication de données faisant état d'un ralentissement économique en Chine au deuxième trimestre. Le baril de brut a cédé 35 cents US pour terminer la séance à 75,39 $ US vendredi à la Bourse des matières premières de New York.

Le groupe des titres énergétiques de Toronto a conséquemment cédé 0,27%. L'action de Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] a reculé de 42 cents à 33,47 $.

La composante torontoise des métaux de base a légèrement reculé avec l'affaiblissement du cours du cuivre, lequel a cédé trois cents US à 3,25 $ US la livre.

Le secteur aurifère a aussi cédé du terrain, et le cours du lingot d'or a pour sa part lâché 10 cents US à 1216,60 $ US l'once. L'action de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a effacé 65 cents à 41,35 $.

L'action de Research In Motion [[|ticker sym='T.RIM'|]] a aussi pesé sur le parquet torontois, avec un recul de 85 cents à 55,59 $. Son titre a abandonné environ 6% depuis le début de la semaine, un certain nombre de pays - dont l'Inde, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis - ayant menacé d'interdire les populaires services BlackBerry sur leur territoire à moins qu'ils n'obtiennent un meilleur accès aux données des utilisateurs.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a abandonné 16,8 points à 10 303,15 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a reculé de 16,79 points à 2173,48 points et que l'indice élargi S&P 500 a chuté de 4,36 points à 1079,25 points.