La Bourse de Toronto a clôturé mardi sur une légère baisse après que la Réserve fédérale des États-Unis eut indiqué qu'elle restait prête à faire ce qui serait nécessaire pour que la reprise économique reste sur les rails.

L'indice composé S&P/TSX a cédé 25,27 points ou 0,21% pour terminer la journée à 11 838,29 points, après que la Fed eut réitéré son intention de laisser les taux d'intérêt à un faible niveau - ils sont actuellement à un creux historique, près de 0 % - pour une période prolongée.

Les investisseurs ont aussi été soulagés de voir que la banque centrale américaine s'apprêtait à offrir de nouveau efforts pour aider la reprise économique, que la Fed a jugée plus modeste que prévu.

La Fed a annoncé qu'elle allait utiliser de l'argent de ses investissements dans les titres hypothécaires pour racheter de la dette publique à petite échelle. Une telle mesure n'aurait toutefois sans doute pas un impact important sur l'économie américaine.

«Ils tentent de garder le cap, ils tentent d'appuyer le reprise qui est déjà en place», a observé Colin Cieszynski, analyste du marché pour CMC Markets Canada.

«Ils tentent d'éviter les erreurs de politique du passé, comme un resserrement trop hâtif qui enverrait les marchés dans une récession à double fond. En même temps, ils essaient de ne pas paniquer non plus.»

La Bourse de croissance TSXV a abandonné 4,88 points à 1464,15 points.

En outre, la chute des prix des matières premières a fait reculer le dollar canadien de 0,53 cent US à 96,87 cents US.

La décision de la Fed a atténué quelque peu la réaction à un rapport paru plus tôt dans la journée, qui a témoigné d'un recul marqué des importations de la Chine.

Même si les exportations chinoises ont fortement augmenté en juillet, les importations n'ont grimpé que de 22,7 % en juillet, contre 34,1 % en juin. Les économistes s'attendaient à une augmentation des importations de 30 % en juillet.

La demande émanant de la Chine est une des raisons derrière la reprise de l'économie mondiale à la suite de la récession. Mais les autorités monétaires chinoises s'inquiètent des possibles pressions inflationnistes de l'économie et appliquent les freins, particulièrement sur le marché de la propriété.

La solide croissance chinoise a été particulièrement bénéfique aux prix des matières premières, et, en retour, aux sociétés pétrolières et minières, particulièrement présentes sur le marché de la Bourse de Toronto.

Le secteur des métaux de base du parquet torontois a retraité mardi de 1,65 %, les inquiétudes quant à la Chine faisant reculer le cours du cuivre de cinq cents US à 3,31 $ US la livre. L'action de Thomson Creek Metals [[|ticker sym='T.TCM'|]] a rendu 41 cents à 9,80 $, tandis que celle d'Equinox Minerals [[|ticker sym='T.EQN'|]] a perdu huit cents à 4,80 $.

Le secteur de l'énergie a perdu 0,31 %, le cours du pétrole brut ayant retraité de 1,23 $ US à 80,25 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] a rendu 72 cents à 36,13 $.

Les titres aurifères ont été les plus vigoureux à Toronto, même si le cours du lingot d'or a cédé 4,60 $ US à 1198 $ US l'once à New York. Le titre de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a gagné 39 cents à 41,69 $.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a clôturé en baisse de 54,5 points à 10 644,25 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a retraité de 28,52 points à 2227,17 points et que l'indice élargi S&P 500 a perdu 6,72 points à 1121,07 points.